Japon 2019
Miyajima, l'île sanctuaire
Mercredi13novembre
Nous laissons notre hôtel en "self check-in" pour l'une des étapes les plus prisées du Japon : l'île de Miyajima, située à 30 minutes de route d'ici.
Nous voici sur le ferry. Nous laissons la ville d'Hatsukaichi (ci-dessous sur les photos) et traversons le petit bras de mer de la baie d'Hiroshima pour rejoindre l'île "sanctuaire" appelée Miyajima, son véritable nom étant Itsukushima. Mais si cette île est autant visitée, c'est surtout pour son sanctuaire et son photogénique grand Torii vermillon "flottant", une des photos d'Epinal du Japon !
Nous approchons et scrutons les bords de l'île à la recherche du grand portique shintoïste... Mais rien à l'horizon malgré sa couleur orange vif... Bizarre quand même... Et nous commençons à comprendre lorsque un grand bâtiment entouré d'échafaudages et complètement bâché apparaît au-dessus de l'eau... Hé oui, le Torii est en travaux !
Les travaux ont commencé il y a 5 mois et devaient se terminer pour les jeux olympique de Tokyo. Le coronavirus étant passé par là, les délais ont forcément été allongés... A travers les bâches ont distingue un peu la silhouette du Torii...
La pagode à 5 étages se distingue de loin aussi, et n'est pas en travaux fort heureusement ! N'oublions pas que l'île entière est un sanctuaire. "L'île d'Itsukushima est considérée, dans la religion shintoïste, comme une île sacrée. Il n'y a ainsi ni maternité ni cimetière sur l'île, car son statut interdit que l'on y naisse ou que l'on y meure. De la même façon, il est interdit d'y abattre des arbres. L'île est donc couverte d'une forêt relativement luxuriante." © Wikipedia
Nous sommes accueillis par la statue de Taira no Kiyomori, haut dirigeant du 12ème siècle qui contribua financièrement à la prospérité du sanctuaire.
Tout comme dans la ville de Nara, les daims (des cerfs sika, Cervus nippon) ont toute liberté pour se promener où bon leur semble sur l'île.
L'entrée dans le sanctuaire se fait par un Torii qui a bien les pieds sur terre...
Revoici notre fameux Torii d'un peu plus près et côté Soleil, on devine un peu ses couleurs oranges...
Le sanctuaire possède la seule scène flottante de théâtre Nô du Japon.
"Le théâtre nô ou noh (能, nō?) est un des styles traditionnels du théâtre japonais venant d'une conception religieuse et aristocratique de la vie. Le nô allie des chroniques en vers à des pantomimes dansées. Arborant des costumes somptueux et des masques spécifiques (il y a 138 masques différents), les acteurs jouent essentiellement pour les shoguns et les samouraïs." © Wikipedia
La pagode à 5 étages (Gojunoto) fut érigée en 1417 et mesure 27 mètres.
L'île ne se résume pas à son Torii et à ses temples. Un chemin de petite randonnée traverse le parc Momojodani pour atteindre un téléphérique menant jusqu'au sommet du mont Misen.
Le parc Momojodani est charmant. Les couleurs d'automne des érables et le petit pont rouge n'y sont pas pour rien.
L'île est un des lieux les plus réputés pour ses couleurs d'automne.
Une petite mare abrite des carpes Koï (Cyprinus carpio carpio).
Cette petite montagne domine de 535 mètres la mer intérieure de Seto.
L'arrivée du téléphérique.
Le mont Misen est sacré. C'est ici que le moine Kobo Daishi, dont nous avions visité la sépulture au cimetière de Okunoin, est venu s'entraîner pour mettre en pratique les fondements de la future branche Shingon du bouddhisme. A l'arrivée du sommet, des statuettes Jizo annoncent la présence imminente des temples...
Si habituellement, les Jizo sont simplement habillés de bonnets et bavoirs rouges, ici ils ont le swag et portent des lunettes de soleil et autres couvre-chefs...
Le temple Reikado. A l'intérieur, se trouve l'une des légendes de l'île : la flamme Kiezu-no-hi (le feu éternel) qui serait entretenu depuis son premier (et donc unique) allumage en l'an 806 par Kōbō-Daishi lui-même...
La flamme éternelle Kiezu-no-hi (tout au moins ses braises... ) chauffe une marmite dont il est possible d'en boire l'eau...
Les fidèles viennent placer de l'encens dans le pot placé devant le pavillon.
Le pavillon principal Misen Hondo se situe juste en face du Reikado.
Celui-ci est soit balayeur, soit guitariste...
Nous voici au sommet du mont Jizo affublé d'une plate-forme d'observation.
Sous les rochers se cachent encore quelques Jizo dont certains essaient une fois de plus de passer incognito...
Les stèles, plus classiques, sont dans la sobriété face aux Jizo mais ne laissent pas insensibles les visiteurs de passage...
Retour au téléphérique. Une nouvelle occasion d'apprécier la forêt qui recouvre toute l'île.
Retour sur les rives de Miyajima pour reprendre le ferry. Les kimonos maintenus par la ceinture (Obi en japonais) sont également sur le départ. Il existe plusieurs façon de nouer le Obi, voici la façon "O Taiko musubi".
Il est 14h ! Le temps de se restaurer, nous reprenons directement la route pour rejoindre notre prochaine étape située à 3 heures de routes : le sanctuaire Tsuwano !
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