Japon 2019
Nikko
Jeudi21novembre
Réveil dans le Ryokan de Akasawa et une fois n'est pas coutume, la toilette se passe dans le Onsen de l'hôtel et ses bassins intérieurs et extérieurs !
A droite, les petits espaces réservés pour se laver de haut en bas avant de profiter du bain bien chaud.
Nous voici dans le parc naturel de Nikko pour toute la journée. Mais ce n'est pas de la randonnée que nous ferons ici mais de la visite culturelle avec les sanctuaires de Futurasan et de Toshogu, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999.
Petit passage sous le grand Torii qui mène après quelques marches à la porte vermillon ouvrant sur le sanctuaire shintō de Futarasan. Bien que le sanctuaire soit shintoïste, c'est un moine bouddhiste qui en est à l'origine au 8ième siècle. On y retrouve donc un subtile mélange des deux religions.
Juste devant l'entrée, un cercle de fins bambous vous portera chance si vous le traverser trois fois. Une première fois en en sortant par la gauche, la deuxième fois en en sortant par la droite, et la dernière fois en se dirigeant tout droit vers le sanctuaire. Des omikuji en papier y sont attachés pour conjurer les mauvais présages qui y sont inscrits.
Quelques temples sont placés autour d'une grande place.
Le sanctuaire est au milieu des cèdres.
Le tronc tronçonné d'un cèdre âgé de 550 ans.
La lame pratiquement invisible d'un sabre érigée en plein milieu d'un monticule de pierre...
La plupart du temps, il faut laisser ses chaussures devant les temples avant d'y entrer.
Nous arrivons devant la porte des deux gardiens niō du temple bouddhiste Rinno-ji.
Les niō aussi appelés kongō-rikishi sont deux divinités gardiennes japonaises des temples bouddhiques, monastères, sanctuaires, cimetières et autres sites sacrés du Japon. En général, ils sont installés de chaque côté de l'entrée principale "mon" empêchant les démons ou les mauvais esprits de pénétrer dans les lieux." © Wikipedia
A gauche, le gardien Niō Naraen a la bouche fermée. A droite, le gardien Niō Mishaku a la bouche ouverte. Ils symbolisent, l'un la force latente, l'autre la force brute...
Le sanctuaire Taiyuin. Il est très inspiré mais en plus petit du sanctuaire voisin Toshogu que nous visiterons tout à l'heure.
La focale du panoramique déforme la photo mais rassurez-vous, tout est bien droit là-bas.
Deuxième partie de la journée ! Après le déjeuner, nous voilà au sein du sanctuaire Toshogu Gojunoto, construit en l'honneur du premier Shogun/dirigeant du Japon, Tokugawa Ieyasu.
Une superbe pagode à 5 étages (gojūnotō) érigée en 1648. Nous sommes devant une version partiellement restaurée en 1818 suite à un incendie.
Le Ishidorii, grand torii du temple, construit en 1618.
L'omotemon entouré de deux cèdres géants. Cette porte encadrée par les deux gardiens Niō , est le passage obligé pour pouvoir s'avancer vers le temple principal du sanctuaire. Il faudra en passer deux autres pour y arriver.
En plus des deux Niō, il faut montrer patte blanche et ses billets au gardien de chair et d'os.
Nous voici devant les trois singes de la sagesse, représentés sur l'écurie Shinkyû. Ils sont du sculpteur Hidari Jingoro. Si l'origine du texte "Ne pas voir, ne pas entendre, ne pas parler" est chinoise, l'association avec les trois singes est quant à elle, bien japonaise. Et en voici devant nous, une représentation du 17ième siècle, une des plus ancienne connue.
Saviez-vous que c'est singe portaient des prénoms ? Celui qui cache ses oreilles se nomme Kikazaru, celui qui cache sa bouche, Iwazaru, et enfin celui qui cache ses yeux s'appelle Mizaru.
Kikazaru, Iwazaru et Mizaru ne sont pas seuls. Leurs petits copains y vont eux aussi de leur petite scénette.
La trésorerie supérieure Kami-jinko avec sur le pignon, deux éléphants réalisés sans que son auteur n'en ait jamais vus. Il les fit uniquement à partir de son interprétation des histoires racontées sur les pachydermes, d'où ces allures mythologiques proche des dragons...
Les bas-reliefs ornant les murs fourmillent de détails.
Au-dessus des archers, de petits personnages rejouent des scènes traditionnelles.
Sur le versant nord du Yomeimon, deux lions d'or aux crinières bleue et verte gardent le passage vers une autre porte : le Karamon.
Après la porte Omotemon, la porte Yomeimon, voici la troisième porte Karamone dite chinoise permettant l'entrée dans le temple.
A gauche du temple, l'entrepôt sacré Shinyosha abritant un des mikoshis, autel de plus de 800 kilos portés lors des cérémonies (photo de droite).
Les statuettes de la porte chinoise représentent des sages justement chinois.
Dans le bestiaires de la mythologie japonaise, le dragon nommé ryū tient une grande place, représenté ici sous différentes formes.
La lanterne ou toro placée au coin de la porte chinoise.
Nous quittons maintenant cette cour pour rejoindre l'Okumiya, le mausolée de Tokugawa Ieyasu. Mais il faut d'abord passer sous le célèbre "chat qui dort" ou "nemuri-neko", attribué à celui-là même qui fit les trois singes de la sagesse, Hidari Jingorō.
Le chat est situé juste au-dessus d'une porte. On pourrait passer en-dessous s'en le remarquer (cf. photo de gauche), au détail près qu'il y aura une dizaine de personne en train de le prendre en photo...
La sépulture de Tokugawa Ieyasu (1543-1616), shogun du Japon. "Tokugawa est rentré dans l’histoire comme le premier vrai chef du Japon et le fondateur du Japon moderne. Il est initiateur d’une des périodes les plus brillantes de la culture Japonaise. Il a favorisé les arts (le Ukiyo-e), le théâtre Kabouki et un nouvel art de vivre dans l’aristocratie (la cérémonie du thé, le jardin Japonais, la philosophie Zen)." © Wikipedia
Nous voilà de retour devant la porte chinoise qui prend les derniers rayons de soleil. Remarquons les omikuji à effigie du nemuri neko, le chat qui d'or, dont nous avons vu l'original tout à l'heure...
Dans ce pavillon Honji-dô, nous avons pu entendre pleurer ce grand dragon peint sur un de ses plafonds. Nous ne verrons pas les larmes couler sur sa gueule de dragon Nakiryu mais simplement sa plainte déchirante. En effet, un moine placé judicieusement à un endroit bien précis de la salle, fera claquer deux morceaux de bois entre eux créant une onde sonore qui viendra raisonner entre les piliers de la pièce, tel le gémissement d'un dragon. Etonnant !
Derniers coup d'oeil sur les temples et les détails en pagaille avant de quitter les lieux pour rejoindre un tout autre lieu situé à 1 heure de voiture d'ici.
Nous voici devant les 97 mètres des chutes de Kegon, fine évacuation du lac Chūzenji situé juste derrière.
Un ascenseur et un petit tunnel permettent d'accéder au belvédère inférieur.
Laissons l'obturateur de l'appareil photo ouvert un peu plus longtemps pour adoucir la chute.
Il est près de 16h30 et vous croyez la journée finie ??? He bien non, nous décidons de parcourir 250 kilomètres pour rejoindre le volcan le plus célèbre du Japon : le mont Fuji ! Et il nous faudra près de 6 heures pour arriver à notre hôtel réservé plus tôt... La route, passant par l'agglomération de Tokyo (où nous reviendrons très bientôt), nous donnera l'occasion de suivre quelques véhicules équipés comme souvent d'un écran télé... Si comme ici, l'écran est placé à l'arrière, il arrive également qu'il soit situé à l'avant pour permettre de divertir le conducteur... En toute illégalité évidemment...
Ouf, bientôt 23h, il était temps d'arriver dans notre hôtel dans la petite ville de Yamanakako ! Le mont Fuji est normalement visible de l'hôtel mais le temps ne présage rien de bon, il pleut et les prévisions météo ne sont par rassurante... Croisons les doigts pour que le ciel se dégage !
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