Japon 2019
Le Mont Fuji et le château d'Odawara
Vendredi22novembre
Premier réveil à l'hôtel Hatago Tsubakiya dans la petite village de Yamakako, situé près du Mont Fuji, dont la vue est totalement bouchée par les épais nuages totalement remplis de pluie... ... Les bulletins météo prévoit de la pluie pour aujourd'hui et demain est encore incertain... Il est impensable d'aller au Japon sans voir son emblématique volcan Fuji ! Ne fusse même que quelques seconde ! Courage, nous abandonnons l'espoir de le voir aujourd'hui et portons tous nos espoir sur la journée de demain... Nous consacrerons ce jour à la visite des grottes de la région, parfaite activité par temps de pluie... Cette activité nous permettra d'ailleurs de faire un tour complet autour du Mont Fuji ! Sans le voir une seule fois évidemment...
Les baies vitrées de la salle de restauration de l'hôtel.
Et son salon...
Première grotte de la journée, Narusawa, la grotte de glace. Nous sommes dans la forêt de Aokigahara. Sous les racines des arbres, se trouve une grotte créé par le mont Fuji lui-même, il y a plus de 11 siècles lorsqu'il déversa son magma sur son flanc nord.
La grotte s'est formée dans une coulée de lave. Lorsque le magma s'écoulait, les parois extérieures se sont refroidies plus vite laissant se vider l'intérieur formant le tunnel.
Des petits temples pour profiter des bonnes ondes telluriques. Photo de droite, la curiosité qui donne son nom à la grotte... De la glace ! Les températures atteintes dans la grotte sont suffisamment basses pour maintenir l'eau dans son état solide. Hélas, en cette période, les stalactites ou stalagmites glacées sont très peu présentes et seul ce bloc de glace derrière sa grille était visible...
La grotte suivante, Fugaku la grotte du vent, située à 2 minutes de voiture, n'a rien à envier à sa voisine puisqu'elle aussi abrite de la glace.
Sauf que nous n'en verrons pas l'ombre d'une seule... Il ne fait pas très froid à l'intérieur, ce n'est donc qu'en hiver que le spectacle doit être sympa...
Mais ce la reste toujours sympa de se balader à l'intérieur d'une coulée de lave....
La grotte bénéficiant de températures fraîches toute l'année, était entre 1955 et 1965, le lieu de stockage des graines de cèdre, de cyprès, de chêne, de pin rouge et de mélèze provenant de tout le Japon. En voici quelques exemplaires de l'époque.
La forêt vaut le détour à elle seule. Les racines habillées de mousse s'accordent parfaitement avec la pluie qui s'est invité...
Nos voici encore un peu plus loin, près du lac Saiko sur le site de la grotte aux chauves-souris.
La grotte est atteinte rapidement via un chemin de copeaux de bois. Puis un escalier permet d'accéder à l'intérieur.
Le casque est fourni, pas de problème pour les têtes trop proches de la voûte de magma !
Et voici la dernière grotte de la journée. Si les trois précédentes n'étaient pas très grandes, celle-ci l'est encore plus puisque seule son entrée est accessible.
Le temps ne s'arrange pas et éloigne nos espoirs de voir un jour le mont Fuji... Nous rejoignons le village de Saiko Iyashinosato Nemba, une reconstitution d'un vieux village traditionnel, recréé en 2006. Nous n'en verrons pas grand chose, le temps nous dissuade de le visiter et ne faisons que le traverser en voiture...
Mais pour nous consoler, les nuages descendent à hauteur des jolies montagnes aux couleurs d'automne.
Nous tentons de rejoindre au plus près les pentes du mont Fuji, mais les routes sont fermées ! La pancarte indique que l'accès est bloqué de novembre à avril.
Petit aparté avec ce tunnel. En effet, nous en avons traversé beaucoup ici au Japon. Parfois, ils dépassent les 15 km !
Pas la peine de faire durer le suspens sur cette deuxième journée... Nous l'avons vu, ce timide mont Fuji ! Et pourtant, la journée avait mal commencé, car au réveil, le ciel était aussi couvert que la veille... Scrutant les différents sites météo, certains indiquaient que le versant sud-ouest pouvaient potentiellement se découvrir... Ni une ni deux, nous partions à la chasse au Soleil au volant de notre Nissan de location, tournant autour du volcan dans le sens des aiguilles d'une montre... L'enjeu était simple : accéder le plus vite possible aux zones de ciel bleu que nous devinions au loin, avant que les nuages viennent recouvrir le majestueux relief du pays dont nous bénissions le surnom : "le pays du Soleil levant" ! Et le défi fut relevé ! Fuji se montra enfin ! Timidement certes, mais fièrement. Il dévoila son sommet enneigé comme surgit de nul part, avec en prime, pour saluer notre effort, un arc-en-ciel en guise d'étendard !
Nous continuons notre route, rassurés du ciel clément qui perdure, et repérons sur la carte un point près du lac Tanuki qui semble prometteur en terme de point du vue sur le relief blanc. Notre arrivée ne nous fait pas démentir...
Le volcan inactif depuis 1708 a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2013.
encore un peu plus...
Et hop, apparaît un bâtiment aussi blanc que la neige qui l'entoure ! Il s'agit d'une station météorologique dont les premières pierres ont été posées en 1932.
L'ascension du volcan est tout à fait possible mais seulement en juillet et en août où les chemins pour atteindre le sommet sont les plus dégagés. En ces mois d'été, les simples randonneurs croiseront alors les pèlerins de diverses religions venus fouler les sentiers de la montagne devenue sacrée dès le 7ème siècle.
Et pendant ce temps-là, des cryptomerias du Japon bordant le lac tentent de rivaliser avec les hauteurs du Fuji...
Le ciel bleu continue à gagner son combat contre les nuages et nous ne sommes pas les seuls à en profiter...
Des mariés profitent de l'inespérée fenêtre bleu qui s'est ouverte sur cette journée pluvieuse. L'enjeu est de taille, obtenir la plus belle photo mettant le mieux en valeur les deux protagonistes et la montagne sacrée.
Le mariage "à l'occidentale" a le vent en poupe au Japon et côtoie aisément les mariages Shinto que nous avons régulièrement croisé et que nous croiserons encore dans nos prochaines visites.
La pose n'est pas facile car la pluie a cédé sa place au vent qui ne faiblit pas. Mais sur les photos, l'air déplacé sait se faire discret...
Par contre en vidéo, difficile d'en faire abstraction...
Nous laissons les mariés pour une autre zone où ce sont les roseaux de Chines (Miscanthus sinensis) qui luttent contre le vent se laissant tout de même se plier humblement devant le grand cône blanc.
Il nous faut profiter de ces derniers moments avec la mont Fuji car le ciel va bientôt perdre sa bataille contre les nuages et nous ne reverrons plus jamais l'emblème sacré du pays... Nous quittons dans sans regret la région pour rejoindre Tokyo.
Avant de repartir, nous passons par le lac Motosu où le sous-marin jaune des Beatles nous replonge dans les brumes des années soixante...
Un arc-en-ciel nous indique sur la droite la direction à prendre pour rejoindre notre prochaine destination : Tokyo !
Nous dévions un peu de la route directe qui rejoint la capitale pour passer par la ville d'Odawara où son château vaut bien une petite visite. Avant cela, nous nous restaurons juste à côté dans le restaurant "Ajiichi Hojo" où nous tentons un plat dont la carte non traduite ne nous donne pas beaucoup d'indices sur ses ingrédients. Mais le serveur nous rassurera sur le risque encouru et en effet, le plat est excellent, ce sont des "wontons", des ravioles grillées et des oignons frits !
L'accès au château passe par le pont Gakubashi qui enjambe les anciennes douves.
Et voici le "petit" château rappelant celui plus grand de Himeji. Les parapluies sont de sortie nous donnant un avant goût de ce qui nous attend à Tokyo...
Les premières pierres ont été posée en 1447 mais le château fut détruit lors du séisme de 1923 et reconstruit en béton en 1960...
Les 4 étages enferment un musée sur l'histoire de la ville. Le dernier étage permet de sortir sur le balcon pour profiter d'une belle vue sur la ville.
Nous voici à l'intérieur du musée où sont exposés des dessins et estampes de scènes de la vie quotidienne de l'époque médiévale (des "ukiyo-e").
"L'ukiyo-e ("image du monde flottant") est un mouvement artistique japonais de l'époque d'Edo (1603-1868) comprenant non seulement une peinture populaire et narrative originale, mais aussi et surtout les estampes japonaises gravées sur bois." © Wikipedia
Les familles de Samouraïs se succèdent pour gouverner la région d'Odawara.
j'aime ! Ōkubo Tadayo (1532-1594) | j'aime ! Inaba Masakatsu (1597-1634) | j'aime ! Ōkubo Tadazane (1782-1837) |
Maquette du château et de l'enceinte
Quelques armures de Samouraïs avec notamment le casque (kabuto), le masque (menpō) et le gorgerin (yodarekake) qui protège la gorge.
Dernier étage du château avec vue sur Odawara et la baie de Sagami.
1 heure de route après, nous arrivons dans l’impressionnante mégalopole japonaise. Nous devons rendre notre voiture de location le lendemain soir, il nous faudra donc affronter l’impressionnante circulation tokyoïte...
Première étape, trouver un endroit où mettre la voiture ! Nous trouvons celui-ci près de notre hôtel. Il s'agit d'une tour de parking où il suffit de laisser la voiture sur une plate-forme robotisée qui se chargera d'aller "ranger" le véhicule dans une place disponible quelque-part dans les étages de l'immeuble...
Et voici notre hôtel au "Ueno Station Hostel Oriental", un des fameux "capsules-hôtel" où la chambre se limite à un caisson installé au milieu d'une cinquantaine d'autres...
La rue de l'hôtel : Okachimachi Central Street. Une des images que je retiendrai de Tokyo : les tokyoïtes et leur inséparable parapluie ! En effet, cet équipement s'avère indissociable de la ville où les grattes-ciel semblent percer les nuages qui ainsi se vident de leur eau... Nos trois jours seront souvent humides mais le soleil viendra quand même montrer parfois le bout de son nez !
Et voici ma chambre vue de l'extérieur et de l'intérieur ! La porte est un simple rideau bleu. Les valises sont laissées dans des armoires fermées à clés dans un vestiaire situé au même étage. Nous y resterons 3 nuits ! Ce n'est pas le plus pratique mais on y dort très bien ! Et c'est surtout le plus abordable financièrement parlant !
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Tokyo : Parc Yoyogi, Shibuya, Shinjuku