Japon 2019
Hokkaïdo : Kumagoeno, Daisetsuzan et Sapporo
Lundi4novembre
Le petit phare rouge attire l'oeil. Il est le repère des peu nombreux pêcheurs amateurs.
Et tout à coup, c'est l’événement ! Une inhabituelle proie s'est fait prendre au piège qui ne lui était pas destinée, la victime n'a pas usé de son performant cerveau et de ses huit bras (céphalopode pour les puristes...) pour ignorer l'hameçon qui ne s'offrait pas à lui... Le malheureux poulpe résistera tant bien que mal à ses prédateurs, mais ces derniers s'y mettront à trois pour avoir sa peau tant ils étaient contents de leur inattendue trouvaille... Sans doute finira-t-il en morceaux dans des boulettes de pâte à crêpes, autrement appelées "takoyaki", mets très apprécié du pays. Nous en ferons le test nous-même bien plus tard dans ce voyage...
Juste à côté, Oronkoiwa rock, un gros rocher permet de s'élever un peu pour avoir une belle vue panoramique sur la ville.
Quelques touches de couleurs avec les baies du "bourreau des arbres" (Celastrus orbiculatus).
Prochaine étape de la journée, aller de l'autre côté de la péninsule sur la côte ouest. Hélas pour nous, la seule route directe traverse les montagnes et est fermée pour cause de verglas... Le Japon est prudent et ne fera pas prendre de risques à ses habitants. Mais nous ne nous laissons pas abattre, et nous prenons les grands axes pour rejoindre notre objectif qui nous feront un détour de seulement une heure. L'occasion de croiser tout de même de beaux paysages d'automne...
Nous voici donc maintenant à l'est de la péninsule non loin de la petite ville de Rausu. Kumanoyu hot spring n'est autre qu'un Onsen en pleine nature. On en distingue le petit cabanon à travers les arbres de l'autre côté de la rivière.
Une petite chute d'eau est située à 1 km de là mais là aussi la route est fermée. Nous irons donc à pied voir cette petite cascade...
La cascade est un peu à l'écart de la route, il faut cheminer dans les feuilles mortes pour atteindre la toute petite chute d'eau.
Retour au Onsen. Il est déjà occupé par 2 japonais évidemment dans leur plus simple appareil... Ici, il ne faut pas faire son timide, ce n'est pas le lieu pour ça ! Nous allons donc approcher au cas où il resterait de la place...
Le onsen se divise en deux partie : le bassin extérieur pour les hommes, le second entouré par des panneaux de bois pour les femmes. Rares sont les onsen mixtes. L'intimité entre sexes est bien préservée. Par contre, elle ne l'est pas du tout entre personne du même sexe puisque tous les âges se croisent. Mais personne n'est là pour s'exhiber et se regarder. Chacun s'occupe de ses petites affaires . Les autochtones nous voyant tout de même un peu perdu nous ont bien expliqués toutes les étapes (en japonais et heureusement en gestes) à franchir pour profiter des eaux chaudes du bassins : se laver en entier avec son savon, bien se rincer, et enfin rentrer dans l'eau... brûlante !!! Je ne suis pas douillet en matière de température mais là, j'étais un pauvre homard saisi par la ultra haute température de l'eau !!! Heureusement, on s'habitue et il suffit d'alterner les entrées et les sorties dans l'eau. En plus un tuyau avec de l'eau froide permet de se rafraîchir...
L'eau vient directement du sol. Elle est chauffé par géothermie naturelle via le sous-sol volcanique.
Nous sommes au milieu de l'océan Pacifique. Les pancartes d'évacuation en cas de tsunami sont fréquentes dans la région.
Déjeuner avec un bento classique. Le bento désigne un plateau ou une boite compartimentée présenté directement avec la totalité du repas : l'entrée, le plat de résistance et le dessert.
Depuis la côte Est, des îles d'un autre pays sont visibles, il s'agit de la Russie et de l'île de Kounachir !
Nous quittons la péninsule et faisons halte dans la ville de Kitami pour y passer la nuit. Ce n'est pas souvent que vous verrez autant de photos de toilettes sur ce site ! Profitez-en ! Et regardez bien, celle-ci a le droit à sa télécommande ! La classe !
La spécialité du restaurant est le Yakiniku, qui signifie "viande grillée". Chaque table équipée d'une hotte se fait son petit barbecue avec ses ingrédients commandés. Succulent !
La vue depuis la fenêtre de l'hôtel.
Mardi5novembre
Kitami au petit matin. Nous quittons sans plus tarder la ville pour rejoindre la région montagneuse de Daisetsuzan à 2 heures d'ici.
Le relief avec toutes les petites montagnes est superbe et agrémente la route jusqu'au parc de Daisetsuzan où la neige nous attend...
Nous approchons et montons légèrement en altitude. La neige est tombée mais les routes sont dégagées et heureusement restent ouverte contrairement à celles de la péninsule de Shiretoko.
Nous voici arrivés à Asahidake d'où par un téléphérique qui rejoint l'observatoire Daiichi. Le Parc national de Daisetsuzan est un vaste parc situé tout au milieu de l'île d'Hokkaido.
"Le nom signifie grandes montagnes enneigées, allusion aux 5 montagnes qui dépassent 2 000 mètres dans le parc." © Wikipedia
Nous hésitons à utiliser le téléphérique car des caméras retransmettent en direct la vue depuis l'observatoire... Le pic est complètement dans les nuages qui bouchent totalement le panorama... En attendant que la vue s’éclaircisse, nous profitons de la cafétéria du lieu en prenant un Ramen, la soupe de nouilles japonaises.
Comme on pouvait s'y attendre les nuages n'ont pas pris congés. Nous nous rabattons sur de petits circuits de randonnées proposées sur le site même.
Pas de neige sans bonhomme de neige ! Hop, quelques feuilles de bambous et quelques brindilles feront l'affaire pour faire naître un stylé autochtone sobrement cravaté...
Nous ne verrons pas grand chose du parc national de Daisetsuzan, mais nous n'avions prévu qu'un bref passage. Nous ne sommes pas non plus dans la période de l'année propice aux explorations faciles des sites...
Notre nuité se passera dans la grande ville voisine de Asahikawa où nous profiterons une fois de plus de la supérette 7/11. A l'origine, ces magasins étaient ouverts de 7h à 23h, d'où son nom. Maintenant, il n'est pas rare qu'il soit ouvert 7 jours sur 7 et 24h sur 24...
Mercredi6novembre
Nous quittons Asahikawa pour rejoindre la ville où nous étions il y a 6 jours : Sapporo. Il nous reste la journée pour visiter la ville avant de troquer notre voiture pour un avion qui nous ramènera sur l'île principale du Japon, Honshu.
Nous passerons cette matinée en hauteur sur le Mont Moiwa (Moiwayama). L'accès au sommet passe par un petit voyage en téléphérique au-dessus des feuillus orangés...
Au pied du Mont Moiwa, la ville se perd jusqu'à l'horizon, séparée de la montagne par le cimetière du temple Higashi Honganji.
La montée se fait tout doucement laissant l'immense étendue d'immeubles se découvrir.
La ville approche les 2 millions d'habitants. Autant de fenêtre à se laisser prendre par mon appareil photo...
Le ciel est bien sombre mais il a la gentillesse de laisser passer par endroit quelques rayons de Soleil bienvenus...
Les cadenas de l'amour sont sans limite et sans frontière. Heureusement, certains sont fournis avec leur trousseau de clés au cas où les regrets viendraient briser les promesses d'un jour...
"Sapporo est la cinquième ville japonaise en nombre d'habitants et la troisième en superficie." © Wikipedia
La chaîne montagneuse dans cette brume ensoleillée prend des tournures intemporelles nous plongeant dans une mystique et mystérieuse terre nippone...
Dans l'observatoire, un petit planétarium commenté en japonais dans le texte. Parfait malgré tout pour l'astronome amateur que je suis...
Allez hop, redescendons dans la vallée !
Le téléphérique passe à hauteur du stupa de la pagode de la Paix. Elle fut construite en 1959 par des moines de l'ordre bouddhiste Nipponzan Myōhōji pour commémorer la paix depuis la seconde guerre mondiale.
Et voilà, la première partie du voyage se termine. Nous rendons notre voiture de location en bon état avec 1291,8 km au compteur ! Il nous faut prendre maintenant l'avion qui nous permettra de fouler de nouveau le sol d'Osaka après 2 heures de vol !
Et voilà, nous voici sur l'île principale du Japon, Honshu, à Osaka. A peine arrivés, nous laissons nos valises dans l'hôtel que nous avions réservé quelques heures auparavant. Nous trouvons le petit restaurant Yoshinoya pour terminer la journée.
Dans ce restaurant, la commande se fait, comme dans beaucoup d'autres, devant une machine avec plein de boutons et de petites photos, seuls repères fiables pour faire notre choix au milieu de tous ces symboles japonais (les kanjis). Une fois la monnaie insérée et le bouton appuyé, un ticket est fourni par la gentille machine, sésame pour avoir notre repas au bout de quelques minutes par un serveur.
Demain sera consacrée à la visite d'Osaka. Une bonne nuit de sommeil s'impose donc car ce seront nos pieds et le métro qui nous emmèneront aux différents points de la ville !
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