Namibie 2014
Rencontre avec les Himbas
Lundi13octobre
Réveil matinal dans le camping Omarunga d'Epupa falls qui borde la rivière Kunene.
Pour ce matin, nous laissons notre emplacement n°3 pour aller rencontrer des himbas dans leur village.
La rencontre est organisée par le camping. Nous craignons donc que la rencontre soit totalement "fabriquée" et artificielle... Hélas, cette formule ne nous fera pas démentir. Parachuter une quinzaine de touristes bardés d'appareils photos chez l'habitant, et ce tous les jours, rend difficile l'échange et le naturel... Certe, les himbas ont trouvé ici un compromis pour préserver leur culture tout en gagnant un peu d'argent et de sacs de riz apportés par les tours opérateurs, mais en contre partie, cela fausse quelque peu l'échange culturel...
Nous voici donc dans le village. Nous y resterons à peine une heure et demi. La barrière de la langue et l'intrusion programmée amplifie la timidité de part et d'autre. Malgré tout, les règles sont posée, nous avons carte blanche pour les photos... Heureusement vers la fin, un vrai échange commencera avec notamment la visite des huttes et aussi grâce aux enfants !
Les himbas sont nomades. Ils vivent grâce aux bétails qu'ils élèvent, vaches, chèvres, poules...
Leur mode de vie est ancestral et résiste difficilement au monde moderne qui les entoure de toute part. Ils sont de plus en plus rare à choisir de rester dans les villages. Ils ne seraient plus qu'une dizaine de milliers.
La première particularité de ce peuple, concerne les femmes et l'importance qu'elles apportent à leur cosmétique. En effet, elles s'enduisent totalement le corps, y compris les cheveux, avec une sorte d'huile à base de graisse animale mélangée à de l'ocre rouge afin, non pas de se protéger du soleil ou des moustiques, mais tout simplement d'embellir au maximum leur apparence !
Tout un langage accompagne également leur incroyable coiffure. Si les nattes tombent devant les épaules, alors l'adolescente est en pleine puberté. Si au contraire, les cheveux restent en arrière de la tête, alors la femme est mariée. Cela reste sans doute théorique car j'ai l'impression que les nattes vont et viennent au gré des mouvements de tête...
Cette femme accompagne sa coiffure d'un couvre-chef en cuir signifiant qu'elle a eu son 1er enfant ou qu'elle est mariée depuis un an.
Un "pontok", nom donné aux huttes faites de branchages, d'argile et de bouses de vaches.
Les colliers sont aussi importants que les coiffures dans le langage himba.
Les enfants garde la boule à zéro jusqu'à la circoncision. Ensuite, seule l'extrémité du crâne n'est pas rasée.
La pudeur se situe au niveau des chevilles ! C'est pourquoi elles sont totalement recouvertes.
L'intérieur du pontok. Quelques accroches aux parois, des braises sous un dôme en tissu (photo de gauche) et une ouverture au plafond pour la lumière.
Et pour briser la glace, rien de tel que les enfants qui eux ne s'inventent pas de barrières pour communiquer avec l'étranger ! Ces deux petits himbas viennent étudier de plus près l'appareil photo de Rico. Puis, s'en suit un inventaire en bonne et due forme de tout ce qui se fait en matière de systèmes de fermeture... Couvercles, fermetures éclairs, velcros, boutons, clips, etc... ! Mon sac a ainsi été testé sous toutes ses coutures et passent les normes himbas avec brio !
Une visite ne se termine jamais sans boutique de souvenirs. Ici aussi...
Les huttes sont placées en cercle autour de l'enclos des chèvres afin de les protégers des prédateurs.
Nous quittons le village et continuons le tour avec la visite d'une école destinée aux himbas afin qu'ils bénéficient eux aussi des connaissances complémentaires à leur culture, notamment pour apprendre l'anglais langue officielle du pays. C'est aussi un signe d'acceptation et d'ouverture sur le monde qui les entoure et qui évolue bien différement du leur...
Dehors, c'est l'heure du déjeuner. Une grande marmite est disposée au milieu de la cour afin de remplir les assiettes des élèves.
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