Japon 2019
Tsuwano : sanctuaire Taikodani Inari Jinja
Mercredi13novembre
Nous voici arrivés à Tsuwano après presque trois heures de routes. Nous allons directement au sanctuaire de Taikodani Inari Jinja pour profiter de la nuit qui tombe (il n'est que 17h30). Le temple est situé en haut de la petite montagne, et le chemin qui y mène est parsemé de Torii et de lanternes.
Les toriis se succèdent tout le long du chemin formant un tunnel qui zigzague de virage en virage jusqu'au sanctuaire.
Chaque torii est un don fait par des personnes, des villes ou des entreprises. Le torii offert se voit ainsi affublé d'une plaquette avec la date de la pose et le nom de son donateur...
Un petit temple de fortune à mi-parcours.
Nous arrivons au temple après 15 minutes de montée (beaucoup plus en fait pour prendre chaque torii en photo).
La corde Shimenawa nous confirme bien que nous pénétrons dans un sanctuaire shintoïste.
Nous laissons le sanctuaire simplement pour une nuit car nous y retournerons demain matin à la lumière du Soleil. Encore une occasion de profiter des toilettes japonaises !
Jeudi14novembre
Réveil devant le paysage qui fait face à l'hôtel au nord de Tsuwano.
Et nous re-voici au pied de la montagne de Taikodani Inari Jinja.
Le rouge vermillon clinquant du Torii principal n'a plus la même allure discrète de la veille au soir.
Si on lève la tête vers le ciel entre deux torii, ce n'est pas un ciel bleu parsemé de nuages blancs qui se présente à mes yeux, mais les arbres du niveau supérieur parsemée de leurs feuilles colorées...
Aux torii, s'ajoutent les ombres et lumière aux graphismes modernes.
Le chemin de torii du niveau supérieur agrémenté des colorés érables palmés (Acer palmatum).
Et au bout du chemin de torii, le temple aux mêmes couleurs rouge vermillon. Le temple est dédié au Dieu Inari, très vénérés au Japon. Il est entre autre, le gardien des maisons.
Toujours le même rituel face au temple : faire tinter le suzu (la cloche) pour faire fuir les mauvais esprits, puis attirer l'attention des Dieux en frappant deux fois dans ses mains et enfin s'incliner. Renouveler la procédure si on doute du niveau de concentration des Dieux.
Au-dessus des têtes des fidèles, l'énorme corde tressée en paille de riz, le shimenawa, protège les lieux.
Les cordes qui permettent de faire sonner le suzu.
A côté du temple, un Shishimai Omikuji interprète la danse du Lion dans sa cabine de verre. L'automate vient de recevoir par les trois visiteuses, une pièce d'argent afin que la machine délivre en musique un ticket révélant un heureux ou mauvaise présage à venir...
Le Shishimai ou danse du lion, est cette tradition, à l'origine chinoise, où des danseurs viennent faire mouvoir au-dessu de leur tête un grand costume avec une tête de lion.
Le suzu qu'il faut faire sonner avant de frapper dans ses mains.
Deux Zuijin gardent le temple. "Dans le shintoïsme, les zuijin ou zuishin sont des kamis guerriers-gardiens, souvent représentés avec un arc et des flèches. Le nom désigne d'abord les gardes du corps de l'empereur du Japon. Des statues de zuijin sont souvent placées de part et d'autre des portes de sanctuaire. Les kamis qui gardent les portes des sanctuaires sont considérés être Kado-Mori-no-Kami ou Kadomori-no-kami, les dieux qui veillent sur les portes. © Wikipedia
La statue de Kitsune le renard. La représentation de ce dernier est un incontournable des sanctuaires dédiés au Dieu Irani (parfois lui-même représenté en renard). Kitsune en est le messager.
Une des pièces attenante au temple.
Une peinture de kitsune
Les habitués qui entretiennent les lieux portent l'indispensable kimono ainsi que les zōri, nom donné aux sandales qui obligent les plus frileux à porter des tabi, ces chaussettes qui isole le gros orteil de ses plus petits congénères.
La porte-torii située en haut des marches que nous avons empruntés pour arriver ici.
Petit coup d'oeil sur l'autre côté de la vallée. Au-dessus de la forêt, dépasse un grand Torii. Nous l'avons croisé en voiture en arrivant à Tsuwano ! Il est situé juste au niveau de la sortie de l'autoroute !
Sur le chemin qui redescend, nous repassons devant la fontaine chōzubachi et ses louches hishaku.
Tsuwano et la rivière du même nom.
Au bas du chemin, un grand panneau informe les touristes sur l'importance du sanctuaire... Encore faut-il s'y retrouver dans cette incroyable écriture ! Ces petits caractères combinent des kanji, symboles représentant un mot, et des kana qui indique un son... La réalité est beaucoup plus complexe, les combinaisons sont multiples et dépendent du contexte... Google traduction a encore beaucoup de travail devant lui pour pouvoir traduire le japonais !
Dernière photo de la jolie montée de torii avant de monter dans la voiture. Il est 10h30 et nous comptons rejoindre Kyoto dès ce soir, situé à 450 kilomètres d'ici. Heureusement, le pays est bien desservi en belles routes et autoroutes !
Avant d'atteindre les autoroutes, les routes passent par de superbes paysages.
Pause déjeuner dans un des restaurants de l'autoroute E2A. Le choix du menu est très simple... Choisissez dans la vitrine ce que vous voulez manger, chaque plat y a sa réplique exacte en plastique ! La fabrique de ces faux plats ou "sampuru" est un véritable business dans le pays, et nombre de restaurants espèrent attirer le client grâce à ses assiettes plus vraies que natures.
Et voici mon plat... Lequel fait le plus "vrai" ?
Sur l'autoroute menant à Kyoto, près de la ville de Fukusaki.
Et nous voici à Kyoto pour deux jours dans l'hôtel Shijo ! Et comme vous pouvez le constater, les nuits se passeront sur des futons !
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