Japon 2019
Kyoto : sanctuaires Fushimi Inari Taisha et Tofukuji
Vendredi15novembre
Réveil au cœur de Kyoto. Si la ville est moins cosmopolite que sa voisine Osaka (les banlieues des deux villes se touchent), elle compte tout de même 1,5 millions d'habitants ! Elle est pourtant réputée comme étant le centre culturelle du pays. Ce n'est pas pour rien qu'elle fut la capitale impériale du Japon pendant presque mille ans jusqu'en 1868. Notre première journée dans la ville sera ainsi consacrée aux sanctuaires de Fushimi Inari Taisha et de Tofukuji.
L'arrivée au sanctuaire de Fushimi passe par un alignement de marchands de Yakitoris (les brochettes)...
Des torii orange vermillon accueillent les touristes et les fidèles face aux temples.
Les croyants shinto passent par la fontaine chōzubachi pour se purifier les mains et la bouche.
Les deux torri s'alignent devant le temple.
Kitsune, le fidèle renard du Dieu Inari avec dans sa gueule, la clé du grenier à blé pour l'un, et un germe de blé pour l'autre.
Des ema en forme de Torii évidemment... Les ex-voto shintoîstes peuvent prendre n'importe quelle forme du moment que le propriétaire y mette tout son coeur quand il écrit dessus ses remerciements ou ses demandes...
Un comptoir en pleine effervescence. Des fidèles shintoïstes (ou pas) secouent des cylindres pour en faire sortir au hasard une baguette Omikuji... Chaque baguette porte un numéro qui permet d'obtenir au guichet voisin une bandelette de papier avec un heureux présage (ou pas) en réponse au voeux secrètement demandé... Si le présage ne plaît pas au "joueur", il lui reste la possibilité du conjurer le sort en accrochant la bandelette au support mis à disposition par le temple.
Le torii au pied de ces marches est le premier d'une longue série. Si à Tsuwano, nous passions sous mille torii. Ici, ce ne sont pas moins de dix mille portiques vermillon qui jalonne le chemin menant à divers sanctuaires en haut de la montagne.
Le début de la marche est bien fourni en marcheurs courageux... Et tout le monde veut sa photo du tunnel de torii...
Nous mettrons 2 heures et 4 kilomètres pour parcourir un des chemins proposé dans les 87 hectares du sanctuaire...
Une petite pose pour se purifier au chōzubachi (et discrètement se désaltérer).
Le chemin principal menant au sommet de la montagne.
La cohue du départ s'est clairsemée au fur et à mesure que le chemin s’élevait en altitude.
Chaque torii a été financé par un généreux donateur, qu'il soit simple fidèle, ou bien entreprise. Généreux car la dotation peut dépasser les 10 mille euros !
Le chemin passe par des espaces sans torii, si on ne compte pas bien sûr, toutes les petites répliques qui agrémentent les autels de pierre.
Le renard Kitsune est posté un peu partout en bon gardien qu'il est...
Des bambous géants ont trouvé leur place au milieu des érables et des cèdres.
Et si on y regarde de plus près, il n'y a pas que le orange qui attire l'oeil. Voici justement un arbuste aux bonbons violets. C'est son vrai nom (Callicarpa dichotoma), ça ne s'invente pas... Et des Lis crapaud de formose (Tricyrtis formosana), ça ne s'invente pas non plus...
A mi-parcours, une belle vue sur Kyoto s'offre à nous.
Les dons de torii ont de beaux jours devant eux, j'en veux pour preuve les espaces encore disponibles entre ces torii. Si vous voulez participer à l'édifice, il vous faudra être patient car vous serez mis en liste d'attente pendant quelques années, et votre torii pourra être érigé à l'endroit dont la visibilité correspondra le mieux au montant de votre don...
Nous voici pratiquement au bout, devant un des petits temples du sanctuaire.
Une fois que l'on a monté, il faut évidemment redescendre... Le parcours est formé de deux boucles qui se rejoignent au milieu de la montagne, comme un huit allongé. Nous continuons donc la seconde boucle en redescendant le même versant mais pas sous les mêmes torii.
Petite séance taxinomique avec la grosse araignée néphile (Trichonephila clavata), une vieille connaissance que je croise régulièrement durant mes divers voyages, de l'Asie à l'Amérique du Sud.
Voilà, nous avons fait notre tour sur la montagne et sommes revenu au point de départ. Nous allons maintenant pouvoir rejoindre le sanctuaire voisin Tofukuji, situé à 15 minutes de marche.
Le sanctuaire Tofukuji n'a pas de Torii comme son voisin, mais il se targue en automne, d'avoir un jardin superbement coloré grâce à ses érables.
Le sanctuaire est réputé pour ses arbres colorés et en effet c'est le cas. La verte chlorophylle a cessé d'opérer laissant les autres pigments de la feuille se révéler.
Depuis sa construction au 13ème siècle, ce temple est le siège de l'école du bouddhisme dit "zen".
"Le Zen est une forme de méditation silencieuse. Cette forme de méditation (en sanskrit: dhyāna) est liée selon la tradition du Bouddhisme Zen à la posture assise de Siddhārtha Gautama quand il obtint l'éveil sous l'arbre de la Bodhi il y a plus de 2500 ans."
Le pont couvert "Tsutenkyo" offre la meilleure vu sur les cimes colorées du parc.
Le "sanmon" du temple. Ces bâtiments "ouvert", sans murs au rez-de-chaussé, sont les portes par lequel les fidèles passaient pour accéder au temple.
Nouveau changement de sanctuaire, à également 15 minutes à pieds. Nous sommes au Sanjusangen dol le temple aux mille et une statues...
Elles sont ici, derrière ces murs de bois, dans ce bâtiment long de 118,22 mètres, la plus longue structure en bois du monde, excusez du peu...
Hélas, la prise de photos est interdite à l'intérieur du bâtiment. Il vous faudra venir jusqu'ici pour venir passer devant les 1000 statues de bois représentant Senju Kannon, bodhisattva de la compassion, et devant la mille et unième statue, plus grande et placée au centre. Cette dernière représente Jūichimen Senju Kannon, un autre Bodhisattva beaucoup plus puissant. Sculptées par Tankei, Kōzyō et Unkei, sculpteurs du 13ième siècle, cette "armée" de bodhisattva impressionne vraiment. 800 ans après, rien ne semble pouvoir venir perturber ces pacifiques soldats du bouddhisme...
Détail du toit avec l'alignement cylindrique de ses tuiles.
Une journée bien remplie pour ce premier jour sur Kyoto. Demain sera consacré aux pavillons d'or et d'argent !
Retour à l'hôtel où la machine à laver mise à disposition va nous sauver. Voilà 15 jours que nous avons quitté la France, et Kyoto était la ville étape pour laver nos vêtements. Habituellement, nous laissons un sac de linge sale le matin dans une laverie, et nous le récupérons le lendemain, tout propre... Mais le Japon ne semble pas adepte de ce genre de système, du moins nous ne les avons pas trouvées... Toujours est-il qu'il nous faudra faire le travail nous même, une fois n'est pas coutume... Ce fut l'occasion pour nous de tester les machines japonaises, qui lavent le linge à l'eau froide avec un cylindre qui tourne verticalement... Pour savoir sur quel bouton appuyer, nous avons juste appuyé sur le plus gros en couleur... Courageux mais pas téméraires...
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