Japon 2019
Tokyo : Parc Yoyogi, Shibuya, Shinjuku
Dimanche24novembre
Nous récupérons notre voiture et rejoignons un des poumons de Tokyo : le parc Yoyogi. Fort de son bois de 50 hectares, le parc offre aux promeneurs un bol d'air frais en plein milieu de la cité de bitume et d'acier. En son sein, le parc abrite également le sanctuaire Meiji-jingu dont les chemins y menant passent sous de grands Torii.
La lumière s'associent aux grandes branches des grands troncs noirs pour accentuer l'ambiance sacrée du lieu qui se trouve au bout du chemin.
Dernier Torii à franchir pour passer à l'intérieur de l'enceinte du sanctuaire. Il y a du monde et pour cause, nous sommes dimanche, jour chômé parr les travailleurs japonais.
Le sanctuaire a été érigé en 1920 et reconstruit en 1958 après les dommages causés par la seconde guerre mondiale.
Il a été construit en l'honneur de l'empereur Meiji qui régna sur le Japon pendant 45 ans jusqu'à sa mort en 1912.
Sortant d'une porte, un cortège se présente au milieu de la place avec en tête une ombrelle rouge abritant des mariés shintoîstes.
Le marié porte le kimono sombre traditionnel. La mariée porte la grande coiffe blanche nommée "watabōshi".
Le kimono blanc revêtu par la mariée se nomme "shiromuku".
Les mariés seront-ils venu accrocher au petit matin un Ema portant tous leurs souhaits pour les années à venir ?
Un peu à l'écart, une autre mariée pose pour des photographes avant de dévoiler le complexe habit blanc traditionnel caché par son kimono rouge et fleuri...
Telle une cour au service de son impératrice, plusieurs assistants s'affèrent autour de la mariée recherchant le moindre défaut qui pourrait venir ternir l'image présentée aux invités et curieux de passage...
Deux assistantes viennent ôter le kimono rouge cachant un autre kimono blanc appelé "kakeshita" affublé dans le dos d'un grand noeud ou "obi". Puis le grand manteau "uchikake" vient recouvrir l'ensemble...
Les mariages se suivent et... se ressemblent... De nouveau, un cortège s'avance dans l'enceinte du sanctuaire sous une même ombrelle rouge. Le marié porte en bas un "hakama" rayé de gris et de noir, et en haut une veste "montsuki".
Revenons à notre princesse japonaise qui reste impassible contrairement à la couturière qui ajuste sur mesure, l'habit blanc.
A l'écart, le marié pose fièrement avec la famille.
Vient ensuite la pose du "tsunokakushi" par dessus la coiffure ornée des "kanzashi", nom donné aux accessoires qui maintiennent le chignon.
Ca y est, tout y est ! Maintenant, il faut se déplacer avec tout ça et ne pas oublier de sourir !
Arfff, non. La mariée s'étant relevée, il faut peaufiner toute la partie basse du manteau...
Un petit regard vers tous les touristes qui profitent du spectacle...
Les deux tourtereaux viennent ensuite devant le torii prendre une photo en toute intimité...
Laissons derrière nous cette petite séance fleur bleue et continuons notre petit tour du parc Yoyogi.
Et aux tonneaux de bourgogne, font face d'autres tonneaux, japonais ceux-là et remplis de saké. On appelle ces tonneaux des "komodaru" ou "sakadaru".
"Toujours réalisé en bois de cèdre, on en trouve de diverses tailles et capacités, avec souvent une même taille de tonneau mais avec une capacité différente (réduite de moitié ou de trois quart) grâce à un système de faux fond (agezoku) réduisant la hauteur interne)" © Wikipedia
Nous arrivons dans la partie sud du parc, plus propice aux joggeurs et promeneurs du dimanche.
Point trop n'en faut, nous laissons la zenitude derrière nous et allons affronter les affres de la ville...
Nous arrivons dans le quartier de la tour Shibuya Sky où nous allons grossir les rangs des observateurs non acrophobes...
Au pied de la tour Shibuya, se trouve l'un des incontournables de Tokyo : le passage piétons Hachikō ou plus souvent appelé Shibuya crossing. Ce passage piétons rejoint en diagonale les deux coins des rues opposées. C'est vu du ciel que les zebras deviennent le plus photogénique. Et c'est surtout quand quelques centaines de personnes foulent les bandes blanches que cela devient impressionnant.
Je me prépare, cela va être bientôt à mon tour...
Et c'est parti !
Un petit slowmotion en caméra embarqué et en musique de la traversée.
La traversée faite, il nous reste plus qu'à prendre de la hauteur. Nous rejoignons l'étage où sont vendus les tickets permettant d'atteindre la terrasse du dernier étage. Le Shibuya crossing prend déjà un peu plus sa place au pied des immeubles. Nous ne sommes pas un jour d'affluence et les promeneurs du Shibuya semblent bien clairsemés sur la fameuse diagonale piétonne.
Les billets en poche, nous nous élevons dans les étages par ascenseur.
Allez, une petite traversée vu du ciel et en mouvement...
Les cloisons vitrées pour profiter au mieux de la hauteur...
Le National stadium construit pour les jeux olympiques d'été de 2020, dans seulement 8 mois... A l'époque, nous étions loin de nous douter que la planète ne fêterait pas les jeux, vaincu par un invisible être unicellulaire...
Les grandes artères horizontales et verticales avec notamment la rouge Tour de Tokyo, petite sœur de la tour Eiffel.
Noyées dans les gratte-ciel voisins, la Tour de Tokyo semble bien moins grande que la tour Eiffel... Et pourtant, elle est plus grande de 33 mètres !
La tour tokyoïte de Google ? A moins que cela ne soit que l'étage tokyoïte de Google...
La NEC Supertower, gratte-ciel de bureaux de 1990.
Sur la piste d'hélicoptère, nous sommes au plus haut de la tour, à 229 mètres du bitume de la rue...
Photo du milieu, la Gakuen Cocoon Tower (204 mètres) qui héberge une école d'architecture.
La Shinjuku Park Tower avec ses 52 étages répartis sur 235 mètres.
Le nouveau National stadium a remplacé l'ancien stade qui avait accueilli les jeux olympiques en 1958. A l'heure où j'écris ces lignes, impossible de savoir si 2021 sera de nouveau l'année des jeux pour Tokyo... désolé.gif
Un petit coup d'oeil sur le Shibuya crossing. La durée sans aucun passage de piétons la plus longue pendant un feu vert a été mesurée en juillet 2010 par les caméras de surveillance et a été de... 9 secondes !!! © Wikipedia
Petit zoom sur les 2 étages qui accueillent les touristes dans la tour de Tokyo. Le premier est à 145 mètres de hauteur, le second qui semble tout petit est à 250 mètres. Nous irons y faire un tour dans 2 jours !
Les cheminées des usines du quartier de Ogishima crachent au loin leurs fumées.
Quelqu'un m'a puni et mit au coin ! Tant mieux, la vue est encore plus belle vue d'ici !
Et voici au loin, la tour Skytree qui essaie de passer inaperçue en plongeant sa tête dans les nuages... La plus grande tour du pays mesure 634 mètres de haut ! Soit la seconde plus haute tour auto-portée du monde !
Retour sur terre au bas de la tour où furtivement passe une cohorte de touristes en karting Mario Kart ! He oui, ce n'est pas une blague, il est possible de rouler dans l'engin du célèbre jeux vidéo déguisé en tortue ou en luidgi si cela vous chante !
Allez, une dernière petite traversée de Shibuya crossing !
2,4 millions de personnes traversent Shibuya Crossing chaque jour, soit 2500 personnes à chaque feu vert en moyenne ! © Wikipedia
Et c'est parti en immersion totale et en slowmotion sur Shibuya Crossing !
Juste à côté, face à la gare, un chien attend patiemment son maître qui comme à son habitude devrait bientôt sortir de la gare. C'est du moins ce que fit chaque jour Hachikō en 1924 et 1925, pour rejoindre son maître Hidesaburō Ueno. Mais un jour de mai 1925, ce dernier ne franchit plus la porte, venant de décéder sur son lieu de travail... Malgré tout, Hachikō, fidèle parmi les fidèles, répétera chaque jour pendant encore plusieurs années le même rituel dans l'espoir d'apercevoir à nouveau son maître ! L'histoire fera le tour du Japon à tel point que le chien sera statufié de son vivant en 1934. Un an après, Hachikō décédera à son tour. La statue sera fondu pendant la seconde guerre mondiale puis de nouveau érigées en 1948.
Aujourd'hui, le chien, devenu symbole de l'indéfectible amour fidèle, est visité autant que les sanctuaires de la ville.
Encore un peu plus loin, autre statue, autre symbole, qui n'est pas sans me rappeler les moaï de l'île de Pâques. Et ce n'est pas un hasard car la statue en pierre volcanique inspirée des célèbres statues géantes, est une donation d'une des îles volcaniques du Japon.
Nous continuons nos petits sauts de puces haut-dessus de la ville avec le Metropolitan Government Building, la "grosse" mairie de Tokyo...
Nous voici aux 202 mètres des 243 mètres que compte le bâtiment. L'occasion une fois de plus pour laisser l'ouverture de mon appareil photo en pause pour que les phares des voitures dessinent de jolis chemins de lumière.
A gauche, les 3 tours forment la Shinjuku Park Tower. Vous la connaissez bien sans le savoir, du moins si vous avez déjà vu le film "Lost in translation" de Sofia Coppola car elle en fut le lieu de tournage en 2003.
La tour NTT DoCoMo Yoyogi dont l'horloge qui affiche 17h44 peut s’enorgueillir d'être l'une des plus hautes du monde. Elle fait 15 mètres de diamètre...
Justement, l'horloge tourne et il nous reste une tâche à accomplir avant de rejoindre notre hôtel : récupérer la voiture que nous devons restituer à 19h00 à l'agence de location... Il nous reste donc 1 heure pour accomplir cette mission impossible...
Nous avions laissé notre voiture ce matin dans le parc de Yoyogi dans un lieu qu'un gardien nous avait invité à rejoindre avec un long cortège d'autres voitures... Notre crainte augmente au fur et à mesure que le métro nous rapproche du parc dont nous craignons qu'il ait des heures de fermeture...
Et en effet, nous nous cassons le nez sur les barrières du Yoyogi dont les pancartes nous révèlent que le parc ferme à 16h10... Soit 2h30 de retard pour nous... Il va falloir donc trouver rapidement un moyen de récupérer notre voiture si nous voulons éviter de payer des pénalités au loueur de voiture... Heureusement, un gardien vient vers nous et nous lui expliquons que notre véhicule est à l'intérieur et que nous devons le récupérer... Sauf qu'au Japon, l'anglais et encore moins le français ne sont des langues facilement pratiquées... Nous n'arrivons donc pas à nous faire comprendre de lui, et lui à se faire comprendre de nous... Quand au bout d'un moment, il s'absenta et revint avec un petit boitier dans sa main... Il se mit alors à parler au petit boitier qui nous rétorqua en français, "il faut remplir un formulaire" ! Sauvés ! Les technologies modernes vont enfin nous permettre de récupérer notre engin !
Et voilà, avec un peu de retard et aucune pénalité, nous rendons le véhicule qui nous porta et transporta de lieu en lieu pendant nos 3 semaines sur l'île d'Honshū. Et qui pendant ces quelques 3800 kilomètres de routes, me cassa le dos au passage... Mais je ne suis pas rancunier, parcourir le monde mérite bien de petites souffrances...
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