Guatemala 2018
Livingston
Lundi19novembre
Après pratiquement 4 heures de route depuis El Remate, nous voici à Rio Dulce, point de départ des lanchas vers la ville de Livingston.
Après un déjeuner au restaurant, nous embarquons donc dans une lancha, seul moyen de transport possible pour rejoindre Livingston sur la côte atlantique.
La traversée suit le fleuve Rio Dulce qui traverse le lac Golfete Dulce.
Petit arrêt et bain rapide dans les eaux chaudes d'Agua Caliente se déversant dans le fleuve.
2 heures après notre départ de Rio Dulce, nous arrivons à Livingston.
Petite balade de fin de soirée. Livingston nous emmène loin des autres régions du Guatemala avec leur Histoire et traditions mayas. Ici, nous sommes clairement dans les Caraïbes. Le cadre, les gens, l'ambiance vivent au rythme des Garifunas, ces descendants des esclaves noirs amenés d'Afrique aux Antilles au 18ième siècle.
De grandes aigrettes (Ardea alba) font trempette dans la mer des Caraïbes ou plus précisément dans la baie d'Amatique.
Sur le tout petit îlot qui nous fait face, la statue du saint Patron de Livingston : Saint Joseph de Nazareth.
Plus on se rapproche des rues principales, plus l'atmosphère antillaise se ressent.
Le petit port où nous sommes arrivés.
Coucher de Soleil sur la mer alors que nous sommes sur la côte Est... Trop fort !
Notre douche avec agua callente (eau chaude) !... On nous promet toujours une eau chaude et rarement cela est vrai... Ce système d'eau chaude est habituel en amérique du sud mais toujours aussi déroutant...
Mardi20novembre
Si nous sommes bien dans les Caraïbes, c'est d'abord au Guatemala que nous sommes. Et si nous avons un doute sur le sujet, les frijoles du matin nous rappelle immédiatement à l'ordre !
Pour cette journée, nous prévoyons une petite randonnée jusqu'à la grotte du Tigre. Le parcours commence par une petite navigation en lancha qui nous emmène sur les rives de la rivière Tatin où un jeune guide de la communauté Maya Q'eqchi' nous reçoit. Les Q'eqchi' ou Kekchi forment la 2ème communauté maya du pays. A Livingston, l'association "Ak' Tenamit" a permis la construction d'un village pour les accueilir depuis leur fuite lors des différentes guerres.
Nous traversons la jungle tout aussi humide que l'était celle que nous avons parcouru lors de notre trek vers le Mirador...
Nous voici devant la grotte du Tigre, dont le nom remonte à l'époque où un tigre mais sans doute un jaguar vivait ici.
Notre guide passe le flambeau à Neri qui va nous accompagner pour le restant de la randonnée. Trois françaises et leur guide nous rejoignent et passons tous à l'intérieur de la cavité nous enfonçant dans l'obscurité où un grondement trahit la présence d'une rivière souterraine...
Le chemin s'arrête brusquement au bord d'une plateforme de ciment. Nous voici à la position où le bruit de la rivière est le plus fort mais pour autant, la rivière n'est toujours pas visible... Et pour cause, elle se situe 5 ou 6 mètres plus bas et nous ne pouvons que vaguement la deviner à la lueur de nos lampes frontales...
La finalité de tout cela est simple : se lancer depuis la plateforme à corps perdu dans la rivière, soient plusieurs mètres dans l'obscurité, en totale confiance de Niro... Mais il existe une option 2, moins radicale, permettant la descente vers l'eau le long d'une échelle. Je fais ce choix numéro 2 beaucoup plus raisonnable vu l'inconnu obscure qui nous fait face... C'est alors que s'élance Neri qui disparait dans l'obscurité laissant dans la seconde suivante un plouf nous parvenir... Il en fallait moins pour me convaincre et je changeais mon choix en revenant à l'option 1, puis me lancais à mon tour dans le vide... En bas, la rivière n'est pas très puissante, et une petite bordure permet de s'extirper rapidement de l'eau. La suite n'a rien de magique puisque les pluies ayant fait grossir la rivière, le chemin que nous devions emprunter pour longer le court d'eau était infranchissable..
La visite fut donc courte, il nous restait plus qu'à remonter par l'échelle et rejoindre la sortie par le même chemin.
Nous continuons notre petite exploration avec Neri passant par les chemins toujours aussi boueux.
Nous arrivons chez des habitants qui nous prépare de quoi nous rassasier.
Notre copieux repas.
Le chauffeur n'a pas une totale confiance en son engin, et nous confie qu'il n'est pas sûr de nous amener à bon port...
L'engin s'en sort pas si mal et même mieux puisqu'il emmène au fil de la route des passagers pas très clandestins...
Au dîner du soir, je choisis la spécialité de toute l'amérique latine : le ceviche, une marinade vinaigrée qui a cuit les aliments qu'elle contient, des crevettes en ce qui me concerne. A droite, ce n'est pas la suite du mon repas mais simplement un gros crabe visiteur dans notre hôtel...
Mercredi21novembre
Deuxième journée à Livingston, un tuk-tuk nous emmène à l'embouchure de la rivière Quehueche, point de départ des plages menant jusqu'aux cascades de los sietes altares (des sept autels).
Le tuk-tuk nous laisse au niveau de ce pont suspendu. Il ne nous reste maintenant 2,5 km de marche le long de la mer pour rejoindre l'entrée du site.
Sur le papier, les sept cascades sont paradisiaques. Des eaux bleues sous un ciel bleu... He bien pour aujourd'hui, ce sera à coup sûr un ciel gris et sans doute des eaux de la même couleur... La pluie intermittente accompagne donc notre marche face à une mer agitée.
De jolies huttes au bout de pontons agrémentent le parcours.
C'est aussi sur ces plages que l'on constate les ravages du plastique qui vient ici s'échouer. Gardons bien en tête que ces déchets n'ont pas été jetés directement dans la mer ou l'océan, mais bien jetés dans nos villes ou dans nos campagnes ! Le plastique est jeté par terre, puis le vent ou les pluies l'emmène jusque dans la rivière qui se déverse dans le fleuve qui vient terminer sa course dans la mer... A méditer...
L'accès aux cascades passe par une maison où nous pouvons laisser nos affaires et 20 quetzals pour rentrer sur le site. Les 7 autels ou cascades sont sacrés. Une vierge aurait fait une apparition ici. Le vieux couple qui habite la maison semble occuper ce poste depuis des décennies si l'on en croit la photo affichée parmis les offrandes et autres coquillages fumant d'encens...
Comme prévu, la rivière n'a rien de paradisiaque et les pluies récentes ont brassé son lit supprimant sa couleur bleue...
Nous arrivons à la dernière cascade où il est possible de se baigner.
Après 30 minutes de barbotage, retour au point de départ. Certaines cascades se traversent à l'aide d'une corde.
Des canards musqués (Cairina moschata).
L'heure du départ à sonner. Une grande aigrette (Ardea alba) scrute l'horizon pour ne pas rater la prochaine arrivée de la lancha retournant à Dolce Gusto.
Nous voici dans la lancha ! A Dolce Gusto, nous pourrons récuperer notre voiture que nous avions laissé il y a deux jours sur un parking surveillé, et reprendre la route vers notre prochaine étape située à 90 minutes de là : Quiriguá.
Malgré son nom l'hôtel est très simple, et la patronne nous prépare un petit repas pour finir la soirée. Demain, nous attend la visite du site archéologique de Quiriguá.
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Quiriguá