Guatemala 2018
Procession du 69ème anniversaire de La Escuela De Cristo
Jeudi1ernovembre
Le retour à Antigua après notre folle journée à Santiago Sacatepéquez n'en sera pas moins sans surprise. Une rue peu éclairée grouille de monde. Il n'en faut pas moins pour nous attirer au sein de ce que nous découvrons être une procession religieuse. Et je distingue déjà des chapeaux pointus...
Sur les pavés avancent successivement des groupes costumés, ajoutant avec leurs encens une dose de mystère à l'athmosphère...
Le capirote. C'est ce couvre-chef pointu en forme de cône habituellement vu pendant la semaine sainte à Pâques.
"Historiquement utilisé par les flagellants, le capirote était également présent durant les condamnations à mort prononcée par l'Inquisition, où la personne condamnée était obligée de porter ce chapeau pour être humiliée publiquement.
[...] une variante du capirote est utilisée par certaines confréries. Cette fois-ci, le couvre-chef tombe jusqu'aux épaules pour recouvrir l'intégralité du visage, ne laissant que deux trous pour les yeux. Elle fait partie du costume des nazarenos (pénitents)." © Wikipedia
L'habit noir avec la capirote n'est pas le seul costume porté ce soir, la tunique blanche des émirats arabes (kandoura ou dishadasha) est également de la partie.
Et voici la classique aube sous sa chasuble.
Autant les spectateurs sembles détendus devant ce défilé, autant les protagonistes de la procession semble tendus et imprégnés.
Puis arrive la pièce maîtresse de la procession, le char de la paroisse portant le Christ dans son sarcophage de verre. Le char se voit de loin, avançant lentement mais sûrement au pas chaloupé de ces porteurs, car oui, cette immense véhicule se meut sur les épaules d'au moins une soixantaine de fidèle !
Le son vibrant des tambours accompagne les porteurs ajoutant un peu plus de lourdesse à leur char mais aussi à l'ambiance...
Voici l'alignement impressionnant des porteurs. Leur posture voûtée, imprégnée ne laisse pas de doute sur leur rôle à tenir ici : celui des pénitents portant tout le poids des péchés de leurs congénères...
Chacun porte une lanterne "led", symbolisant peut-être cette petite lueur d'espoir de survivre au lourd fardeau de leurs fautes.
Une fanfare suit le cortège, les cuivres se sont ajoutées aux tambours.
Le char s'éloigne de nous, tandis que les spectateurs se joignent au cortège.
Toutes ses traditions en une seule journée, ça creuse ! Nous en ajoutons une autre avec le tacos, tortilla garnie de viande...
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