Chili 2016
Torres del Paine
Mercredi9novembre
Cette nouvelle journée sera également consacrée au parc national Torres del Paine. Après le glacier Grey visité hier, c'est dans le reste du parc que nous allons nous balader de point en point avec notre voiture de location. Cela commence par le Lago Toro dont l'impressionnant bleu tranche avec le gris menaçant des nuages.
Un peu plus loin, une boucle pédestre part de la chute d'eau Salto Grande. Comme hier sur le lac Grey, le vent souffle terriblement. Et après avoir attendu qu'une grosse averse passe, nous nous lançons dans cette petite randonnée de 2 heures.
La boucle longe le lac Nordenskjöld du nom de son découvreur suèdois. La montagne au fond est le Cerro Paine Grande. De l'autre côté se trouve le glacier Grey et le lac Grey. On comprend mieux le nom de ce lac ("gris") tellement il tranche avec le bleu de ce lac...
Des arbres morts jalonnent le début du parcours. Difficile de résister à ce vent glacial...
Sur la plage de sable noir, pas question de se baigner aujourd'hui...
Ha mais c'est que nous ne sommes pas seuls ici ! Un guanaco (Lama guanicoe) paît paisiblement dans son petit carré d'herbe... Ce camélidé est celui que l'on croise le plus souvent en Patagonie. Il est la version sauvage du lama, comme la vigogne est la version sauvage de l'alpaga © Wikipedia. (ce qui nous fait 4 espèces de lamas...)
Le pauvre, après la grosse pluie qui a cédé sa place à une petite pluie intermittante, il ne se présente pas sous son meilleur jour avec sa robe totalement détrempée...
Nous retrouvons du notro (Embothrium coccineum), arbuste un peu moins présent que dans la région des Lacs et d'Araucanie où nous étions il y a quelques jours.
Nous approchons des Cuernos, les pics del Paine donnant le nom au parc national. Le Soleil tente péniblement de percer les nuages, en tout cas suffisament pour nous laisser les entrevoir...
Le sentier aboutit au mirador Cuernos toujours devant le lac Nordenskjöld.
Retour au point de départ.
Et retour au Salto Grande où le Nordenskjöld se jette dans le lac Pehoé aidé d'un petit arc-en-ciel...
La pancarte "zone de vents forts" confirme bien que cela souffle plus que la normale dans le coin... !
Nous reprennons la voiture à la recherche d'une zone pique-nique ! La recherche passe par le lago Sarmiento.
Pas de coin pique-nique... Nous stoppons donc devant l'un des meilleurs panorama qui s'offre à nous, le mont Almirante Nieto et ses 2640 mètres d'altitude...
Dispersés sur le versant, des massifs d'Anarthrophyllum desideratum forment de "faux" rochers recouvert de petites fleurs rouges. Aucun gros cailloux pourtant sous ces "coussins" faits uniquement de la plante...
Nous reprennons notre canasson à roues pour rejoindre le prochain point de vue...
Et nous croisons d'autres canassons, à pattes et à laine ceux-là... Ce sont toujours des guanacos (Lama guanicoe), les lamas sauvages de patagonie. Et il est gentil, ils se présentent sous toutes les coutures... Arrière train et face avant...
La prochaine étape est de nouveau une petite marche pour rejoindre le petit lac Lago Inge, situé au nord du lac Nordenskjöld.
"Le massif del Paine est beaucoup plus jeune que ceux de la cordillère des Andes. Cette dernière s'est formée entre il y a 60 et 13 millions d'années alors que le massif s'est formé il y a seulement 12 millions d'années". © Wikipedia
Je laisse aux géologues le soin d'identifier ce sol...
Nous continuons notre avancée vers l'est du parc jusqu'à la cascade Paine de la rivière du même nom.
Sur la rive, un merle austral (Turdus falcklandii) vérifie que ces intrus de touristes ne lui piquent pas son dîner de vers de terre... T'inquiète, on n'y touchera pas !
La lune et ses cratères apparaissent dans le ciel du soir. Il est bientôt 19 heures, il est grand temps de rentrer !
Dernières photos du parc en partant. Face au lac Amarga, les 3 pics del Paine se devinent derrière la montagne "Amiral Nieto" entre les derniers rayons du soleil bientôt couchant.
Puis nous saluons un majestueux nandou de Darwin (Rhea pennata) qui contrôle les sorties du parc... Ce grand oiseau est le cousin amérindien de l'autruche. Bien que plus petit, il en reste tout de même très imposant !
Nous voici donc sur la route 9 qui va nous mener directement jusqu'à Puerto Natales. Il nous faudra que 1h30 et 100 km, beaucoup plus rapide qu'à l'aller. La route est belle et dégagée comme le ciel. Seuls quelques arrêts de bus typiques viendront nous distraire durant le voyage...
Il est 21 heures et un bon repas nous attend au restaurant "Tierra del fuego" de Puerto Natales. En ce mercredi, c'est bien calme, nous sommes les seuls clients... A moins que la stupéfaction ait saisi tous les habitants, car la télé tourne en boucle sur l'élection de Donald Trump qui a eu lieu la veille... Cela nous coupe un peu la chique car nous n'avions pas encore eu l'info...
Il nous faudra bien une bonne soupe et un bon plat de frites pour s'en remettre...
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