Chili 2016
Atacama : les geysers du Tatio
Vendredi18novembre
Réveil matinal aujourd'hui. Nous partons avec notre voiture voir les geysers du Tatio, situés à 1h30 de route de San Pedro. Il est conseillé de venir tôt pour profiter au mieux des jets d'eau qui sont plus impressionnant au lever du jour car la différence thermique entre l'eau et l'air est plus importante. Et en effet, l'air n'est pas chaud car nous ne sommes pas loin du zéro degré, il y a même de la glace par endroit. Eh oui, le site est situé sur l'altiplano à plus de 4200 mètres d'altitude. Nous avons même atteint les 4500 mètres pour venir jusqu'ici !
Il fait déjà clair et déjà nous déambulons entre les nombreux geysers qui s'expriment chacun à leur manière.
Il faut bien regarder partout pour ne pas rater les différentes manifestations biochimiques produites par les geysers. Ici des billes de geysérites, formées par le dépôt discontinu de silice contenu dans l'eau.
Les réservoirs d'eau situés en profondeur sous nos pieds ressortent ici par d'étroits conduits d'où s'évacuent l'eau sous pression à 80 degrés.
Des mouettes des andes (Chroicocephalus serranus) pas farouches pour un sou, se mèlent aux touristes sans problème.
Les minéraux s'accumulent en terrasse et des nervures se forment au gré des micro-organismes...
He oui, il ne faut pas oublier ses gants et son bonnet pour profiter du Tatio !
Le Soleil, maintenant bien installé là-haut et dégagé de tout nuage, peut venir illuminer les fumerolles.
Mes pieds portés par les micro-organismes ! Du moins par leurs créations minérales...
Revoilà notre copine, mouette des andes de son état, qui vient titiller mon appareil photo...
Sur le côté, un bassin a été aménagé pour recevoir les eaux chaudes d'un geyser et ainsi permettre aux courageux touristes d'y venir faire quelques longueurs...
Traduction du panneau : "Les geysers se situent sur la haute cordillère des Andes, à 129 km à l'est de Calama et à 98 km au nord de San Pedro de Atacama. A une altitude de 4320 mètres au-dessus du niveau de la mer, près de la frontière avec la Bolivie. Ce sont les geysers les plus haut du monde".
Voici des micro-organismes plus créatifs que d'autres...
La plupart des visiteurs sont partis étant venu en groupes organisés. Nous ne sommes donc plus qu'une poignée de futurs baigneurs qui vont profiter des eaux chaudes de mère nature... Des eaux chaudes ??? Que nenni ! Si l'eau qui vient remplir le bassin avoisine les 80 degrés, l'air qui nous entourent est quant à lui, plus proche des 5 degrés, venant refroidir du même coup l'eau de notre petite piscine ! Il faut donc rester proche de l'eau qui s'écoule du geyser mais sans en approcher trop pour ne pas risquer la brûlure.. Bref, autant dire que c'était juste histoire de prendre un "bain de geyser" à 4320 mètres, on n'en aura pas souvent l'occasion !
Dernier tour d'horizon avant de reprendre la route et revenir à San Pedro de Atacama.
Sur la route B245, nous traversons les superbes grands espaces et ce, toujours au-delà des 4000 mètres d'altitude...
Et à ces altitudes élevés, il y en a un qui ne fait pas la différence, c'est la vigogne (Vicugna vicugna), camélidé sauvage bien adaptée aux haut plateaux andins.
Nous passons dans le village de Machuca où nous croisons la version "domestique" de la vigogne : l'alpaga (Vicugna pacos) lui aussi habitué des hautes altitudes.
"La laine d'alpaga est une fibre très haut de gamme, plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de mouton. On peut le tondre tous les ans, mais sa toison peut être gardée deux voire trois ans. Elle est ainsi reconnue au niveau international comme étant une des fibres les plus fines et luxueuses au monde." © Wikipedia
Page précédente
Atacama : les lagunas Cejar, Tebenquiche, Miñiques et MiscantiPage suivante
Atacama : la Laguna Chaxa et la valle de la Luna