Chili 2016
Le glacier Grey
Lundi7novembre
Et hop ! Un saut de puce plus tard (2 heures et 1300 km quand même), nous voici arrivés dans la région du détroit de Magellan. Le temps de récupérer notre voiture de location, nous partons directement un peu plus vers le nord à 230 km d'ici vers la ville de Puerto Natales où nous poserons nos bagages pendant 2 jours et 3 nuits.
Le paysage typique de la région de Magallanes, avec ses champs à perte de vue.
Notre chambre à l'hospedaje Teresa tenu par la petite grand-mère du même nom.
Mardi8novembre
Puerto Natales est au bord du golfe Almirante Montt.
Au-delà de ce golfe, sur 200 km de large, d'innombrables îles et canaux rejoignent l'océan pacifique.
Nous voici maintenant sur la route Y290 qui nous emmène jusqu'au parc naturel Torres del Paine.
La route est correcte mais se transforme en piste de gravier à un certain moment... Il nous faut 2h30 pour parcourir les 100 kilomètres jusqu'au parc...
Les chevaux sont légions dans cette partie de la Patagonie.
Nous longeons le lago El Torro, signe que nous approchons du parc. Et en effet, au loin, on commence a bien distinguer les fameux pics qui ont donné le nom au parc.
Les montagnes semblent éclairées par le Soleil mais les nuages d'un gris menaçant ne présagent rien de bon pour ce qui est du temps à venir là-bas...
Zoom sur les pics Paine.
Altitude 28 mètres, latitude 51°10'642", longitude 72°58'556"
C'est bon, on est sur la bonne route, encore quelques kilomètres et on y est...
Pour ne pas passer inaperçu, bien se distinguer de ses congénères avec une robe bien blanche...
Lui, sa technique, c'est de s'approcher au plus près du photographe... C'est un carouge austral (Curaeus curaeus).
Notre objectif de la journée est simple, approcher le glacier Grey qui se jette dans le lac Grey. Et bien l'objectif est presqu'atteint car nous sommes à quelques centaines de mètres de lui. Il suffit de passer la rivière Pingo avec ce petit pont suspendu, puis franchir un petit bois et nous y sommes !
Voilà, nous voici au bord du lac Grey. Pour l'instant, la pluie se fait timide mais à l'inverse le vent se lache complètement et rabat sur nous autant d'eau du lac que de gravier de la plage !
Des icebergs arrivent juqu'ici. Ils proviennent du glacier que l'on distingue tout au fond.
Une petite île se trouve au bout de cette "plage". On peut en faire le tour pour approcher encore plus le lac.
Photo de droite, le bateau face au glacier que nous prendrons dans quelques heures pour approcher au plus près les falaises de glace.
La pancarte nous dit tout du lac : les sédiments (limon) donne la couleur grise au lac. 600 mètres de profondeur. 30 km² de surface. Eau de 2 à 5 °C...
Les arbres ont la vie dure si le vent que nous affrontons dure toute l'année !
C'est à côté de la petite île que l'embarquement sur le bateau "Grey III" se fait. Nous serons une trentaine à bord.
Sur le petit pont supérieur, c'est la tempête puissance 2... Il faut bien s'accrocher ou rester près du sol... Heureusement, on peut tous se réfugier à l'abri à l'intérieur. Mais pour prendre des photos, il faut bien faire face aux éléments déchaînés...
On aprroche petit à petit du glacier et le vent se fait plus clément. Nous accostons sur la rive droite du lac un rapide instant pour prendre quelques randonneurs provenant des sentiers voisins. Quand nous voyons le petit groupe arriver à l'intérieur, nous comprennons qu'il s'agit en fait d'une équipe de télévision... Française qui plus est... Mais je ne vois personne de connu... Bien que cette personne me dise vaguement quelque chose... Justement, cette personne chausse ses lunettes... Et là oui, je pense la reconnaître : "Faut pas rêver", "Des trains pas comme les autres", c'est bien lui, Philippe Googler !
Ils sont en tournage de l'émission "Des trains pas commes les autres" autour de la Cordillère des Andes entre l'Argentine et le Chili. Donc oui, là ils sont dans un bateau mais on ne va pas chipoter... Et puis nous on est incognito, alors on s'est fait discret pour ne pas les embêter comme des groupies sans-gêne...
En tout cas, cela ne tracasse pas les touristes chiliens du bateau. D'autant plus que nous voici face au géant de glace. C'est quand même pour lui que nous sommes venus.
Alors forcément, on ne peut s'empêcher de comparer avec le glacier Perito Moreno qui se situe juste de l'autre côté de la Cordillère des Andes côté argentin, et où il y a 7 ans, nous profitions d'un petit treck sur le glacier baigné de soleil. Le bleu du Perito Moreno était alors superbe, mais le glacier Grey n'a pas à rougir car malgré la grisaille, ce n'est pas du gris qui passe à travers mon objectif mais bien du bleu (vous pouvez allez comparer avec mes photos de l'époque ici...)
Pour l'équipe de France 5, cela semble quand même être relache pour cette fin de journée. Philippe Gougler et sa doudoune ne sont pas filmés, seul le caméraman fait quelques images.
Les 30 mètres de glaces se façonnent au fil de son dégèle, alimentant du même coup le lac de son eau...
Toutes les architectures sont permises, y compris les arches dont les heures sont sûrement comptées...
S'ajoute à l'architecture, les dessins des strates strillants dans un sens et dans un autre les façades des édifices...
Et au milieu flotte un iceberg totalement transparent, un objet surprenant, sculpture inachevée faisant face à son bloc originel.
Et nous quittons déjà le Grey, sur ce lac du même nom, dont le calme suivra sûrement cette tempête qui fait se soulèver le gris des vagues...
Et à l'intérieur du bateau, sont servis des verres de Pisco Sour, alcool chilien, refroidis par des morceaux du glaciers récupérés sur un iceberg voisin...
Et faisons un petit saut en avant dans le temps (après les 2 heures et demi de route pour revenir...) pour nous retrouver au restaurant à Puerto Natales devant une soupe, l'entrée très appréciée des chiliens !
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