Afrique du Sud 2023
Johannesburg
Jeudi19octobre
C'est parti pour rejoindre l'hémisphère Sud, mais la loi des vols à escales moins chers est implacable, c'est par Paris que notre route fait étape avant de rejoindre Johannesburg...
Pratiquement 12 heures de vol pour rejoindre Johannesburg, mais avantage du pays, nous sommes à la même heure qu'en France ! Du moins pour 10 jours car nous aurons une heure de plus avec le changement d'heure qui n'est pas appliqué en Afrique du Sud. Pour l'heure, nous rejoignons notre logement déjà réservé il y a quelques jours. Nous sommes au 23ème étage de l'immeuble Braamfontein Gate.
Le panoramique sur la ville est superbe. Le dodo se fera dans la chambre totalement vitrée !
La vue peut aussi se profiter au grand air...
Vendredi20octobre
Une nuit plus tard, le Soleil est arrivé, prolongeant la vue de la veille jusqu'aux limites de la ville.
Une affiche de la prochaine série NETFLIX couvre la façade d'un immeuble. A droite, les 237 mètres de la tour de communication Sentech Tower.
Nous sommes dans l'hémisphère sud et le printemps a commencé il y a déjà un mois. Les jacarandas sont en fleur.
Nous ne restons qu'un jour dans la ville et nous ne récupérons la voiture de location que demain. Pour visiter la ville, nous allons, une fois n'est pas coutume, tenter l'expérience du City Tour en bus à Impériale...
Et c'est parti. Oreillettes dans les oreilles, la visite de Johannesburg commence à vitesse ultra-rapide...
Vue sur les jacarandas depuis le nord de la ville.
Sur la photo du milieu, l'immeuble dans lequel nous logeons. Au 23ème étage sur les 30 qui le composent.
Au loin, la "Robinson Deep Mine", une des mines les plus profondes qui extrait de l'or.
Arrêt au Gold Reef City Casino pour attendre un petit bus qui nous emmènera dans le quartier de Soweto.
Il n'y a pas que des touristes étrangers. Des femmes zouloues en habits traditionnels profitent également du lieu.
Passage par le FNB stadium, le plus grand des stades qui avaient accueilli la coupe du monde de football en 2010.
Nous voici dans le "township" de Soweto. "Un township désigne, en Afrique du Sud, un quartier pauvre et sous-équipé réservé aux non-Blancs. © Wikipedia
Les Soweto Towers avec sa petite plateforme pour sauter à l'élastique si le coeur vous en dit... Les anciennes tours de refroidissement de la centrale électrique Orlando Power Station sont recouvertes de peintures Street Art depuis la fin de l'apartheid.
Township rime avec bidonville. Hélas, la fin de l'apartheid n'a pas marqué la fin de la pauvreté pour les quartiers laissés de côté après des décennies de domination blanche.
Le mémorial, inauguré le 16 juin 2002, commémore les événements tragiques du 16 juin 1976 où environ 1500 écoliers ont manifesté pacifiquement contre l'introduction de l'afrikaans comme langue d'enseignement obligatoire. Ce jour-là, Hector Pieterson, un jeune garçon de 12 ans, fut l'une des premières victimes lorsque la police sud-africaine ouvrit le feu sur les manifestants.
La protestation visait à s'opposer à cette loi discriminatoire imposant l'afrikaans comme langue d'enseignement pour les enfants noirs, à égalité avec l'anglais, alors que la plupart des élèves parlaient des langues autochtones comme le zoulou, le xhosa ou le pédi.
La célèbre photo montrant Hector Pieterson porté par Mbuyisa Makhubo avec à leurs côtés, sa soeur Antoinette, après que les forces de l'ordre eurent ouvert le feu.
Le photographe est Sam Nzima.
Le musée Hector Pieterson.
Nous continuons la visite touristique express avec la maison de Mandela. Mais pas le temps d'y entrer !
Au même endroit, des zoulous en habits traditionnels attendent tranquillement les badauds de passage.
"L'habillement traditionnel de l'homme est habituellement léger : un tablier en deux parties (semblable à un pagne) qui recouvre les parties génitales et les fesses. La pièce de devant est appelée umutsha, et est habituellement fait en peau de springbok ou d'un autre animal torsadé en bandes qui recouvre les parties génitales. La partie arrière qui est appelée ibheshu, est faite d'une pièce unique en peau de springbok ou d'un bovin. Sa longueur est habituellement un indicateur de l'âge et de la position sociale : les amabheshu (pluriel de ibheshu) les plus longs sont portés par les hommes âgés. Les hommes mariés portent aussi un bandeau, appelé le umqhele, qui est aussi fait en peau de springbok ou en cuir de léopard pour les hommes de haut rang social, comme les chefs. Les hommes portent aussi des bracelets et des chaînes aux chevilles appelés imishokobezi pendant les cérémonies, rituels, comme les mariages et les danses. © Wikipedia
Le circuit en minibus se poursuit et nous voilà arrivés au musée de l’Apartheid. Cette fois-ci, pas question de passer à côté. Nous prendrons le prochain bus et plongeons pour une 1h30 dans l’histoire du pays et les lois oppressives de l'Apartheid. Pour entrer dans le musée, il vous faudra passer par la porte indiquée sur votre billet d'entrée, soit celle réservée aux blancs, soit celle réservée aux non-blancs...
La première salle montre les cartes d'identité où était mentionnée l'origine ethnique.
Changement de salle par l'extérieur où nous suivons les pas de marcheurs représentés sur des miroirs.
"We are THINKERS", "Nous sommes des PENSEURS".
"We are FIGHTERS", "Nous sommes des COMBATTANTS".
"We are SURVIVORS", "Nous sommes des SURVIVANTS".
La photo d'un bushman, victime des colons hollandais au 19ème siècle.
Dans la suite du musée, les photos sont interdites à part dans la dernière salle où des pierres sont entassées sous le drapeau sud-africain.
Nous reprenons le grand bus à l'impériale et rejoignons le centre-ville de Johannesburg.
Passage par le camion Unit Rig Mark 36 Haul Truck qui a servi pendant 20 ans à la mine de fer de Sishen. Il est maintenant un monument à part entière de Johannesburg.
Samedi21octobre
Après une seconde nuit, réveil au 23ème étage du Braamfontein Gate. Et aujourd'hui, fini le bus trop rapide, nous récupérons notre voiture de location que nous garderons pour les 23 prochains jours !
Première étape de la journée, le site de Constitution Hill, ancien fort entièrement transformé en prison à la fin du 19ème siècle. Cette prison compte parmi ses prisonniers célèbres, le Mahatma Gandhi et Nelson Mandela.
Le texte au-dessus de l'entrée : "Il est dit que personne ne connaît vraiment une nation avant d'avoir été dans ses prisons".
La cour intérieure.
Quelques figures passées par cette prison appelée Number Four. Martin 'Panyaza' Shabangu, gardien de prison de 1973 à 1980.
"Nous étions des gardiens venus de Tzaneen. Quand nous sommes arrivés au numéro quatre, c'était comme si nous étions nous-mêmes prisonniers. Nous étions dans des salles communes sans aucune intimité, même pour aller aux toilettes. Les gardiens blancs étaient bien mieux logés. Nous n'avions pas de bonnes relations avec eux. Le salaire des gardiens était donc très bas. Certains gardiens ont donc commencé à se comporter comme des criminels, à voler les prisonniers et à accepter des pots-de-vin. Ils vendaient également les nouveaux arrivants aux chefs de gangs pour du sexe."
Le Mahatma Gandhi. Emprisonné au numéro quatre pendant sept mois et dix jours entre 1908 et 1913.
"Détenu pour avoir dirigé le mouvement de résistance passive contre les lois sur les laissez-passer pour les Asiatiques et pour avoir refusé de porter un laissez-passer."
La cellule réservée aux prisonniers politiques.
Une partie du site est réservée aux liens communs entre les deux illustres prisonniers du site, Gandhi et Mandela.
Une des salles expose des peintures d'artistes sud-africains sur le thème des droits de l'homme.
La vue vers le Nord de la ville.
Les couvertures servaient d'échappatoire aux détenues en les "sculptant" sous formes d'objets du quotidien comme ici un tracteur ou des chaises.
Emakhulukhuthu ou "Trou noir profond" : "La forme de punition la plus extrême était le placement en cellule d’isolement. Les prisonniers y passaient 23 heures par jour avec un régime à base d'eau de riz. Ils pouvaient officiellement être détenus ici pendant une période d'un mois à plus d'un an.".
Une autre exposition sur Gandhi "Prisoner of Conscience" avec ici sa machine à écrire, le modèle 50 de la marque Imperial.
Nous voici du côté du "Old Fort", le vieux fort, donnant sur les bâtiments du siège de la Cour constitutionnelle du pays.
Le vieux fort construit en 1899 a servi de prison jusqu'en 1983. Sous le régime de l'apartheid, il n'hébergeait que des prisonniers masculins blancs, bien mieux lotis que les prisonniers noirs de la prison voisine Number Four.
Face au Fort protégés par ses anciens canons, la grande rue Pretoria et sa ribambelle de paraboles...
Il n'y eut que des prisonniers blancs dans le Fort, sauf un, Mandela, qui en raison de son statut et de son influence, avait été mis à l'écart des autres prisonniers noirs. Cette salle de la section médicale fut transformée en cellule pour lui.
lettre de Nelson Mandela du 23 mars 1982 :
Nelson Mandela proteste contre le retrait de son privilège d'étudier, invoquant des accusations non fondées et une procédure injuste. Il demande le rétablissement de son privilège, essentiel à son développement personnel et à sa préparation à la libération.
Une des 45 000 pièces de son dossier carcéral.
Les femmes étaient emprisonnées à côté dans ce bâtiment en briques rouges construits en 1910.
L'artiste est Mandlenkosi Mavenger, né au Zimbabwe en 1992.
A gauche, "Stock of the Future" de 2023. A droite, "Together as one" de 2023.
Les sculptures "Moving into Dance" créées par Orlando de Almeida et Charles van der Merwe.
La Cour constitutionnelle (le palais de justice), symbole fort de la transition du pays vers la démocratie après la fin de l'apartheid.
La flamme de la Démocratie, inaugurée le 10 décembre 2011. C'est ainsi que nous terminons notre passage dans Johannesburg. Nous allons quittons la ville pour rejoindre notre prochaine étape : Blyde River Canyon ! Mais avant cela, nous allons passer par Decathlon qui possède quelques magasins dans le pays pour compléter notre matériel de camping. Car les prochaines semaines se feront en mode nature et souvent sous la tente !
Après 380 kilomètres et plus de 4 heures de route, nous arrivons dans le noir au camping "Blyde River Canyon Forever Resort" où nous resterons deux nuits. Demain sera consacré à la découverte du troisième plus grand canyon de la planète !
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