Nicaragua 2022
Masaya et la laguna de Apoyo
Jeudi27octobre
La porte de notre logement.
Nous profitons de la marée basse pour un dernier petit tour sur la plage avant de reprendre la route qui mène à la ville de Masaya à 200 kilomètres d'ici.
Pause déjeuner à Managua où nous testons le "pupusa", un plat traditionnel originaire d'El Salvador. Ce sont deux galettes enfermant entre elles, du fromage, de la viande, des haricots rouges, piments ou tout autre ingrédient qui vous fera plaisir...
Nous voici à Masaya dans le logement Airbnb de "Miguel". Nous avons une petite chambre mais dehors, il y a une grande cuisine et un grand patio. Nous passerons trois nuits ici.
Et en plus, nous avons droit à la piscine ! Et nous pourrons bien en profiter car il n'y a que le propriétaire qui vit dans ce grand ensemble !
Et ce soir, c'est le président Daniel Ortega qui déclame un discours fleuve à la télé. On sent l'inspiration de Fidel Castro. Bien qu'il fût un des acteurs importants de la libération du pays en 1979, il est aujourd'hui très critiqué pour son autoritarisme et les atteintes aux droits de l'homme. Cela fait maintenant 15 années consécutives qu'il est au pouvoir.
Vendredi28octobre
Dans le patio, nous ne sommes pas vraiment seuls. Miguel le propriétaire "élève" sept tortues ! Je n'en verrai toujours qu'une seule à la fois...
Nous voici sur les rives de la lagune d'Apoyo situé à 15 minutes de Masaya. Ce petit lac de 200 mètres de profondeur et d'un diamètre de presque cinq kilomètres est né il y a 23 mille ans des suites de l'effondrement du volcan.
La lagune abrite plusieurs restaurants, avec les tables juste au bord de l'eau.
Après ce bon moment, nous prenons de la hauteur en rejoignant le village de Diriá au sud de la lagune.
Point de vue sur la zone où nous étions tout à l'heure.
Retour à Masaya, à la forteresse de Coyotepe. Perché sur une colline, cet ancien fort offre une vue panoramique sur la ville et ses environs. Il est également possible d'explorer le bâtiment qui tour à tour est devenu un bâtiment de défense, de résistance et de prison, entre autres...
A droite, le volcan fumant Masaya que nous rejoindrons demain...
Nous voici dans le fort qu'un guide nous fait découvrir. Dans la première salle, des illustrations relatent les événements de quelques figures du pays, dont le général Zeledón, un héros de la résistance nicaraguayenne.
Le sous-sol est aujourd'hui habité par des chauves-souris, mais pendant une longue période, ce sont des prisonniers qui arpentaient ces murs...
Les troix croix sont ici en mémoire de Ismael Castillo (dit Fredy), Walter Mendoza Martínez et Franklin Porras (dit Oscar). Le 7 juillet 1979, ils ont été capturés par la Garde somoziste. Walter et Franklin ont été abattus, tandis qu'Ismael fut contraint de porter leurs corps jusqu'ici avant d'être tué lui-même...
Retour dans le centre de Masaya et dans sa cathédrale Sainte-Marie de l'Assomption.
Il y a de l'activité ici, la fête se prépare... Ce soir, les habitants de Masaya vont faire monter la température avec les "Aguizotes"...
En attendant, nous déambulons dans les rues de la ville. Ici, le Centro Cultural Mercado de Artesanías, l'ancien marché couvert qui accueille maintenant de l'artisanat traditionnel nicaraguayen.
Fresque à l'intérieur de l'enceinte du bâtiment.
San Jerónimo, Saint-Jérôme, est le Saint Patron de Masaya et il est considéré comme le "Doctor que cura sin medicinas", le docteur qui soigne sans médecine...
Le "Malecón", promenade le long du lac de Masaya avec une superbe vue sur le volcan éponyme et son Soleil couchant...
Le Soleil, une fois couché, laisse apparaître l'astre nocturne.
Elle se dirige tout droit vers son premier quartier.
Il est 21h30 et ça y est la fête est déjà bien commencée ! Le défilé des "Agüizotes" bat son plein ! Cette tradition populaire se passe à Masaya les derniers vendredi et dimanche d'octobre. Les habitants se déguisent, se griment en tout ce qui incarne la peur ou l'horreur. Entre démons, sorcières, zombies et autres créatures excentriques venues de la littérature et du cinéma, tout est bon pour s'amuser des peurs des uns et des autres. Le but est de conjurer le sort avant de vraiment fêter les morts à la Toussaint.
L'ambiance est bon enfant. Tout le monde vient entre amis, en famille, au son des fanfares des quartiers de la ville.
Et nombreux seront ceux qui viendront prendre la pose devant mon appareil photo ! Avec tous ces morts, il faut que l'évènement soit logiquement "immortalisé" !
Le succès est total. Toute la ville semble sortie dans les rues, en acteurs ou spectateurs.
Et voilà, nous laissons la fête se terminer tranquillement. Nous, on va dormir pour reprendre notre découverte des volcans avec deux de plus au programme pour la journée de demain !
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