Nicaragua 2022
Région d'Estelí
Dimanche6novembre
Premier réveil à Estelí. Estelí est une grande ville située au nord du pays, dans une région où les grands espaces verts côtoient et même recouvrent les montagnes de toute la région.
Notre voiture devant notre maison (celle à la grille).
Au programme de la journée : faire une boucle à travers les réserves naturelles de Miraflor dont la photo ci-dessous résume bien les paysages !
La réserve est dépourvue de routes goudronnées. C'est donc de chemin en chemin que nous parcourons la région, au gré du gps...
Petit contrôle du bas de caisse, pour vérifier que les gros bruits de cailloux n'ont rien endommagé... A priori, tout va bien !
Tiens ! Une vieille connaissance ! Voilà 12 ans que je ne l'avais pas revu ! C'était en Argentine et c'est un superbe Caracara Huppé (Caracara plancus).
Les arbres se sont joliment parés de mousses espagnoles ou "barbes de vieux" (Tillandsia usnéoides).
"Tillandsia usneoides, aussi appelée mousse espagnole, fille de l'air ou barbe de vieillard, est une espèce de plantes épiphytes de la famille des Broméliacées. Elle se développe sur le continent américain où elle pend aux branches d'arbres, aux fils téléphoniques et à tout autre support aérien où elle capte l'humidité de l'air et les éléments nutritifs sous forme de poussières. Elle est parfois confondue avec l'usnée barbue, une forme de lichen. Cependant la mousse espagnole ne fait pas partie biologiquement des lichens ou des mousses." © Wikipedia
Arrêt à la Finca Neblina del Bosque.
Il n'y a pas que des pâturages ou des petites montagnes. Notre circuit passe par quelques villages où les "vaqueros" manient le lasso pour rediriger les vaches égarées vers le droit chemin.
La monture du vaqueros, avec tout son attirail, selle, étriers et le reste en corde.
A l'approche de la mi-parcours, notre GPS ne voulait plus terminer notre boucle et rebroussait chemin... On ne voyait vraiment pas pourquoi... bien mal nous a pris... Nos approchions d'une rivière et nous comprenions au fur et à mesure que sûrement, le GPS avait raison et que la route ne pourrait pas être traversée... Et en effet, la rivière était trop haute pour notre petite voiture !
Notre boucle ne pourra pas se boucler ! Pas d'autres routes ni de pont à proximité ! Il va falloir tout refaire en sens inverse !
Retour donc sur nos pas. Finalement, cela nous fera perdre qu'une heure et nous pourrons en plus apprécier le paysage avec un point de vue inverse...
Retour à Estelí à la petite attraction aquatique du coin, la chute d'eau d'Estanzuela.
L'attraction est toute relative, et il n'y a qu'un seul petit groupe qui fait son barbecue du dimanche soir.
Lundi7novembre
Nouvelle journée dans la région d'Esteli. Cette fois, dans le sud de la région, dans la réserve du Cerro Tomabú. Et plus précisément, dans un coin reculé de la montagne nommé El Jalacate, où un curieux artiste expose ses oeuvres en pleine nature...
Le lieu aspire vraiment à la tranquillité, l'apaisement.
Un troglodyte zoné (Campylorhynchus zonatus), un tyran pitangua (Megarynchus pitangua), et un oriole à gros bec (Icterus gularis) amènent aussi leurs petites touches de couleurs.
Beaucoup plus grosses mais bien plus tranquilles, les vaches profitent de l'herbe, car finalement, elle n'est pas plus verte qu'ailleurs...
Voici déjà quelques productions de l'artiste semble-t-il. Des pierres gravées à la façon pétroglyphe.
El artista aporta al mundo algo que no existia antes y lo hace sin destruir nada.
"L'artiste aporte au monde quelque chose qui n'existait pas et le fait sans rien détruire".
L'artiste mystérieux se nomme Alberto Gutiérrez Jirón, mais c'est son frère Humberto qui nous reçoit.
Le lieu se découvre à travers des chemins qui montent en lacet jusqu'en haut de la montagne.
Les deux sculptures les plus importantes du site, un éléphant et un peu plus loin, des gazelles.
Des chemins passent par des cabanons perchés à moitié dans le vide.
Au loin, la ville d'Esteli.
Un autre oriole, mais cette fois "maculé" (Icterus pectoralis).
Le grand gardien des lieux nous a repéré ! Et nous entendons des voix un peu plus loin... Allons voir...
Ha ! Le voilà, voici l'artiste ! Alberto Gutiérrez Jirón, le portrait craché de son portrait !
Du coup, nous avons droit à une rapide visite privée de quelques lieux qu'il tient à nous montrer. Je ne comprends pas tout mais les rencontres du troisième type sont toujours heureuses !
Il met sa patte sur à peu près tout.
Il nous montre même un diplôme décerné par l'université des Sciences commerciales de Matagalpa en reconnaissance de son travail.
La nature aussi est artiste. Deux gingembre-ruche (Zingiber spectabile) et au milieu un iris des pampas Trimezia gracilis.
Et une impatiens.
Retour à l'entrée de la ferme. Mon modèle-vache n'a pas bougé et attend que je lui tire le portrait...
Retour à Estli pour le déjeuner dans un resto "routier".
Pour l'après-midi, nous partons visiter la petite ville pittoresque de San Juan de Limay.
Statue d'Augusto Sandino, le héros national et figure emblématique de la lutte contre l'impérialisme américain.
Monument aux héros et martyrs tombés lors de la révolution de 2014. Ces évènements ont éclaté à la suite de l'annonce par le président Ortega de son intention de se présenter pour un troisième mandat. Les manifestations ont été rapidement réprimées par la police et l'armée, et ont fait plus de 300 morts.
Disséminées dans le village et sur les routes alentours, nous retrouvons des sculptures en bois appelées "gordas" ou "gorditas". Ces sculptures bien en chaire représentent des thèmes liés à la communauté, comme la culture du tabac ou la culture du café.
Un cheval garé. Même pas en double file. Les horaires de pointes ne semblent pas fréquents par ici...
Son propriétaire est manifestement un "vaquero" au vu de l'harnachement.
C'est une des images que je retiendrai du Nicaragua : les chevaux encore utilisés comme de simples moyens de transports. Espérons que cela perdure le plus longtemps possible.
Séchage des haricots rouges sur les trottoirs de la ville ?
Le restaurant "Pollo rey al pastor". Al pastor est une méthode de cuisson de la viande originaire du Mexique. Ici, cela semble simplement du poulet à la broche.
Une "gordas" sur le bord de la route, à une quinzaine de kilomètres de San Juan de Limay. Celle-ci tient un homard dans sa main.
Sur l'horizon, un tapis de nuage se forme en même temps que le Soleil tire sa révérence.
Petit effet trompeur sur la grosseur de la Lune... Au-dessus de l'horizon, au côté de petits éléments éloignés, elle paraît bien plus grosse que tout en haut dans le ciel, alors qu'en réalité, son diamètre apparent est toujours le même...
Pour demain, avant-dernière journée du voyage, nous allons nous plonger littéralement dans le canyon de Somoto ! Ça va être sportif, mais gentiment !
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