Nicaragua 2022
Le volcan Cosigüina
Mercredi26octobre
Nous commençons notre seconde semaine nicaraguayenne par une petite surprise, la voiture a une roue à plat ! Les chemins caillouteux de la veille ont eu raison de notre pneumatique avant droit...
L'objectif du jour devait être l'ascension du volcan Cosigüina mais il va falloir revoir nos plans, du moins si tout va bien, juste décaler notre arrivée sur le volcan... Nous sortons donc la galette du coffre et Christophe commence le démontage du pneu...
Mais à peine deux écrous enlevés, un voisin arrive et veut absolument faire le boulot à notre place ! Nous ne pourrons pas l'en empêcher et en moins de temps pour le dire, il installe notre jolie galette jaune sur son écrou...
Il nous faut maintenant trouver un marchand de pneus ou au moins quelqu'un qui voudra bien réparer notre pneu... Nous allons à la ville la plus proche, El Viejo, et après avoir demandé à la station essence de la ville et quelques piétons une adresse, nous arrivons devant le garagiste conseillé. Ni une ni deux, il prend en charge le pneu et le met dans le frigo... rempli d'eau pour trouver la fuite.
Et hop, nous n'aurons pratiquement pas perdu de temps (une heure quand même). Le temps de remettre la galette dans le coffre, notre pneu réparé à sa place dédiée et quelques dizaines de cordobas à l'héroïque réparateur, nous voilà déjà repartis vers notre cible du jour, le volcan Cosigüina, situé tout au nord du pays à 70 kilomètres d'ici.
Quatre-vingt-dix minutes plus tard, nous voici au départ de notre chemin de randonnée.
Et c'est parti !
Sur le chemin, des pancartes "ruta de evacuación", nous indiquent la direction à suivre en cas de problème avec le volcan. Sauf que les pancartes indiquent parfois des directions différentes... Ça va être compliqué pour rejoindre les zones sûres...
Un immense ficus aux magnifiques "branches-racines" nous montre que le volcan a été plutôt gentil avec cette partie de la montagne...
Enfin, nous voilà au bord du cratère ! 3h40 que nous sommes partis... Nous sommes à 872 mètres d'altitude.
"En 1835, une des plus violentes éruptions historiques (avec celles du Tambora, du Krakatoa et du mont Katmai) a décapité le volcan, ramenant son altitude (estimée à 2 300 mètres avant l'éruption) à seulement 872 mètres" © Wikipedia
Au loin, on devine une mer et des montagnes. Nous sommes à quelques kilomètres du Salvador et c'est le golfe de Fonseca qui nous sépare du pays voisin...
Et dire qu'il y a presque 200 ans, il y avait encore 1500 mètre de montagne au-dessus de nos têtes... Pfiou...
Quelques urubus noirs (Coragyps atratus) planent en rond autour du cratère.
Ici, vous pouvez planter votre tente pour profiter au mieux du volcan ! En ce qui nous concerne, nous en avons tout notre content, et il ne faut pas trop tarder à redescendre pour éviter le retour dans la nuit... En 2016, un touriste français s'était perdu pendant trois jours... Mais il n'avait pas de gps et ce n'est pas notre cas. Nous savons exactement où nous sommes et nous allons suivre les pseudos chemins vers le nord-est...
"La Punta San José est située sur la côte du Golfe de Fonseca et s'est formée à partir des matériaux éjectés lors de l'éruption du volcan Azte en 1835, l'une des plus puissantes de l'histoire du pays. C'est un refuge pour la vie aviaire, abritant des oiseaux qui ne se trouvent pas ailleurs et servant de site de nidification pour la tortue verte. La zone est également connue pour abriter la forêt sèche de La Salvio, l'une des mieux préservées de la région, et constitue un habitat naturel pour les dix derniers spécimens de Ara macao, un perroquet rouge en voie de disparition"
La fatigue se fait sentir et la descente n'est pas si facile avec la végétation assez dense par endroit. Et les chemins ne vont pas toujours là où nous voulons...
Et en plus, des plantes semblent nous envoyer à distances des particules ou poils urticants... J'ai l'impression que c'est cette plante qui n'est jamais loin quand cela nous picote, mais finalement cet Acacia hindsii n'est pas le fautif... Mystère...
Ha par contre, celui-ci, je l'identifie bien, c'est un papayer avec toutes ses papayes.
Finalement, nous mettrons 2h30 pour rejoindre notre voiture, et la nuit que nous voulions éviter est arrivée, mais heureusement qu'une fois sortis de la forêt ! Demain, cela sera plus calme, nous rejoindrons la ville de Masaya !
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