Namibie 2014
Cape cross
Mercredi8octobre
Après 2 jours à Swakopmund, nous reprenons la route pour rejoindre les massifs du Brandberg. Mais nous ferons un petit détour par Cape Cross, pour ne pas passer à côté de la colonie d'otaries à fourrure réputée comme la plus grande de la planète. En attendant, nous faisons attention au volant car le verglas le revêtement particulier qui blanchit la route rend glissant le bitume surtout le matin...
Ce petit hameau improbable qui semble être un baraquement de chantier éphémère, est en fait un village de vacances !
Nous voici arrivés à Cape Cross, lieu très isolé de la côte atlantique (appelée dans cette portion, "côte des Squelettes") et accueillant la plus grande colonie d'otaries à fourrure (Arctocephalus pusillus) au monde...Au plus fort de l'année, en décembre, période de reproduction, on peut compter jusqu'à 100 mille individus !
Tout ce petit monde à l'air de se cotoyer dans la plus grande courtoisie et chacun se prélasse dans son coin avec ses proches...
Certains prennent plus d'espace que d'autre...
Ils ont quand même la gentillesse de laisser un peu de place à un tournepierre à collier (Arenaria interpres)...
Otarie en grec signifie "petite oreille" ! C'est en partie ce qui la différencie des phoques qui eux n'ont pas d'oreilles externes.
Autre différence avec le phoque, l'otarie a de grandes nageoires qui lui permettent de mieux nager et surtout de mieux se déplacer sur terre.
Et le plus surprenant reste quand même son cri qui se rapproche vraiment de celui du mouton !
Je me suis un peu avancé quand je disais qu'ils étaient très courtois entre eux... Comme tout touriste sur une plage qui se respecte, ça bataille ferme pour garder son bout de territoire...
Une petite promenade de bois longe la plage, les otaries ayant la liberté de nous approcher.
Une petit sentiment d'oppression ?
Et pendant que maman se prélasse, bébé tète...
L'endroit est aussi connu pour être le lieu de passage du navigateur Diogo Cão. Le 8 avril 1484, après l'exploration des côtes africaines, il atteint ce point où il planta une borne en forme de croix, preuve de conquête pour le royaume du Portugal. La croix n'est plus visible mais a été remplacé par d'autres, plus modernes.
"6685 années se sont écoulées depuis la création du monde et 1485 depuis la naissance du Christ, le brillant et prévoyant roi John II du Portugal a ordonné Diogo Cão, chevalier de sa Cour, de découvrir cette terre et d'ériger ce padrão ici." (un padrão est un socle surmonté d'une croix)
Voilà, le détour en valait vraiment la peine. Nous pouvons maintenant reprendre la route pour rejoindre les massifs du Brandberg.
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