Malaisie 2024
Le temple Kek Lok Si de Penang
Lundi4novembre
C'est parti ! Nous quittons le Majestic, l'immeuble qui nous a accueilli pendant ces deux derniers jours.
90 minutes après, nous franchissons le péage qui permet l'accès au pont qui rejoint l'île de Penang. Avec le Touch'n Go, le passage est facile, il faut juste s'acheter une carte dans une station service d'autoroute et passer la carte sans contact pour faire lever la barrière.
Le pont Sultan Abdul Halim Muadzam Shah est le plus long pont de Malaisie. 23 kilomètres de long.
Au loin, les villages de pêcheurs.
Nous rejoignons directement l'étape culturelle du jour, le temple Kek Lok Si, dont nous voyons les bâtiments en haut de la colline nommée la "Montagne de la Grue".
Un bassin abrite des tortues boîtes d'Amboine (Cuora amboinensis), animaux indissociables de la religion bouddhiste.
L'imposante Pagode des Dix Mille Bouddhas (Ban Po Thar) mélange les styles chinois, thaïlandais et birman. Haute de 7 étages et de 30 mètres, nous irons la visiter avant de partir.
La grande salle de prière du temple dédié à la Déesse Guanyin.
Des milliers de petites statues recouvrent les murs du temple. Le nom du donateur est inscrit sur chaque niche dont son placement en hauteur sera proportionnel à la valeur du don...
Et encore des plaques de dévotion représentant les donateurs contribuant financièrement à la construction et l'entretien du temple ou des oeuvres de charité.
Zoom sur les petites niches du mur aux dix mille Bouddhas. La Statue dorée représente Guanyin, le Bodhisattva de la Compassion.
Le "Puits Céleste" (Zaojing), généralement située au centre du plafond d'un temple chinois, sert à symboliser la connexion entre le ciel et la terre.
Dehors, un photographe s'affaire, et en effet, cela mérite le coup d'oeil, un couple en tenue traditionnelle de mariage chinois est en pleine séance photo.
La mariée porte un Qun Gua rouge, brodé de phénix (feng), symbolisant la beauté et la bonne fortune, et surmonté d'une couronne de phénix (feng guan). Le marié, quant à lui, est vêtu d'un changpao rouge orné de dragons (lóng), représentant la puissance et la noblesse. Le couvre-chef du marié, avec ses "ailes" rigides, est un fūtóu, précisément un Zhǎnchì Fūtóu ou "fūtóu aux ailes déployées", originaire de la dynastie Song.
L'entrée de la pagode ou "Pailou" avec l'inscription "萬福來朝 ", que l'on pourrait traduire par Une multitude de bénédictions viennent converger et rendre hommage en ce lieu.
La construction du temple a débuté en 1890, s'étalant sur plusieurs décennies pour devenir l'un des plus grands et des plus importants temples bouddhistes d'Asie du Sud-Est.
La "Salle du Roi Céleste".
Les quatre rois célestes, derrière leurs vitrines, protègent le monde et les enseignements de Bouddha (le Dharma) contre le mal.
Trois Bouddhas assis en position de méditation padmasana sur leur trône de lotus.
Photo de gauche, le gigantesque pavillon de la Déesse Guanyin, placé au sommet de la colline. Nous y serons tout à l'heure.
Une frise décorative, délavée par le temps, sépare deux pans de toit recouverts de tuiles en céramique.
Bouddha en pierre blanche, probablement du jade blanc, face à ses offrandes fruitées et habilement rangées.
Les visiteurs peuvent participer à une tradition ancestrale moyennant un ringgit malaisien, soit environ 20 centimes d'euro : l'achat de rubans de souhaits, "wishing ribbon". Chaque couleur de ruban est associée à une intention particulière : prospérité, santé, bonheur familial ou réussite académique.
Nous plongeons ensuite non pas dans une salle de prière, mais dans une boutique de souvenirs et d'objets de piété appréciés des adeptes du bouddhisme. Et cet homme enfermé dans son cube de verre n'est pas à vendre ! Enfin je crois... Cette statue, est la représentation hyperréaliste du moine thaïlandais légendaire, Luang Phor Thuat. Né autour de 1582, il vécut autour d'une centaine d'années. Il est réputé pour ses miracles et ses pouvoirs de protection, en particulier pour protéger les voyageurs des accidents...
La boutique est le passage obligé pour accéder au funiculaire qui monte jusqu'au pavillon abritant la monumentale statue de Guanyin, la Déesse de la Miséricorde.
Nous voici au pied du pavillon inauguré en 2002. Le toit à trois niveaux culmine à 82 mètres et est soutenu par 16 piliers en granit. Guanyin quant à elle se satisfait d'une modeste hauteur de 30 mètres...
La porte principale.
Et voici le deuxième Roi céleste. Les deux autres qui complètent le quatuor sont de l'autre côté.
Juste à côté, un temple bouddhiste accueille les fidèles.
Ce Bodhisattva, plus précisément Guanyin (Avalokiteshvara), la déesse de la miséricorde, représentée ici avec "mille bras" pour symboliser sa capacité à aider et à secourir d'innombrables êtres en même temps. C'est la figure centrale du bouddhisme Mahayana (appelé "Grand Véhicule"), avec de très fortes influences culturelles chinoises.
A droite, des colonnes rassemblent des petites plaques pour les donateurs contribuant aux besoins du temple.
Pour un ringgit, cet enfant pourra laisser un ruban avec son voeux.
Retour devant Guanyin. Sa main gauche est en position du mudrā, tandis que sa main droite tient le Vase de la Rosée Céleste contenant le nectar de la compassion et de la sagesse...
Face au pavillon, une grande terrasse permet de profiter de la vue sur la ville de George Town.
Le Hall de Prière Principal, parfois appelé Hall Mahavira.
Quatre piliers-dragons (Lóng Zhù en chinois) entièrement sculptés dans la pierre soutiennent le plafond. Le dragon enroulé autour du pilier est un motif récurrent, symbole de protection et de bonne fortune.
D'autres bas-reliefs en pierre, et monochrome cette fois-ci, sur les murs extérieurs de la salle.
La Pagode des Dix Mille Bouddhas (Ban Po Thar). Nous allons terminer la visite par l'ascension des sept étages. Cette pagode allie trois styles architecturaux distincts : la base de style chinois, le milieu de style thaïlandais et le sommet birman.
Nous voici dans le pavillon qui est devant la pagode.
A gauche : Sa Majesté le Roi Chulalongkorn de Siam, également connu sous le nom de Rama V. Il a régné de 1868 à 1910. A droite : Beow Lean (Miào Lián en mandarin). C'est lui qui a initié le projet du temple de Kek Lok Si en 1890.
La lanterne rouge suspendue au plafond.
Et c'est parti, nous voici au premier étage de la pagode au dix mille Bouddhas. Nous ne les compterons pas, mais au vu de toutes les statues soigneusement placées dans les petites niches sur les murs de la salle, on peut dire qu'il y en a beaucoup beaucoup.
Passons à l'étage suivant où c'est la faïence qui représente Siddhartha Gautama, futur Bouddha.
Bouddha en méditation et contemplation perpétuelle devant le site qui semble se couvrir de nuage bien menaçant...
Et comme on s'y attendait, le plafond nuageux s'effondre littéralement en un flot continu.
Voici un toit nu qui a perdu son indispensable protection. La restauration de ce toit semble en pause depuis un bon moment et les tuiles en terre cuite ne protègeront pas grand-chose si ce n'est qu'elles-mêmes...
Passons aux étages suivant avec ici un Bouddha Allongé (Le Parinirvana).
On ajoute aussi ceux-là à la liste des dix mille bouddhas...
Les Bouddhas ont généreusement laissé une petite place à cet oiseau.
Et on enchaîne les étages. Ceux-ci ont enfermé leurs bouddhas derrière des vitrines.
Et enfin, le dernier étage où on peut faire le tour complet par le balcon mais la pluie ne nous laisse pas le temps d'apprécier !
Au loin, sous le déluge, la grande statue de Guanyin semble apprécier la protection de son pavillon géant...
"Règles et Règlements du Temple Zen de la Félicité Suprême sur la Montagne de la Grue, Ville de l'Île de Penang". Les moines du temple devaient respecter quelques règles comme :
Règle 2 : Interdiction de consommer de l'alcool, de parier, de fumer de l'opium et de se livrer à d'autres vices.
Règle 3 : Les moines résidant au temple qui tombent malades doivent être soignés. S'ils ont besoin de vin comme remède, ils doivent en informer l'abbé.
Règle 4 : Les moines résidant au temple ne doivent pas quitter le monastère pour se livrer à des activités mondaines.
Nous décidons de braver les rideaux de pluie pour nous extirper du site car cela fait bien 45 minutes que cela dure...
Nous pouvons maintenant saluer les dix mille bouddhas une dernière fois et reprendre la voiture pour rejoindre la ville.
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