Malaisie 2024
Les Cameron Highlands
Jeudi31octobre
Après les deux jours de trek dans la jungle, ce sont les palmeraies qui jalonnent notre chemin. En n'oubliant pas de bien rester à gauche ! Héritage forcé du passé colonial de l'empire britannique... La Malaisie est indépendante depuis 1957.
Le patron ne parlant pas très bien anglais, et moi encore moins, après plusieurs tentatives d'explications pour avoir un jus d'orange bien frais, je me retrouve avec un jus d'orange chaud...
Nous voici dans notre lieu de villégiature à Kea Farm dans un grand complexe immobilier dominant la vallée. Nous sommes dans les Cameron Highlands à 1600 mètres d'altitude, climat très apprécié des champs de thés recouvrant une bonne partie de la région.
Courses dans le petit magasin "99 Speedmart" Dekat lagi Murah pour refaire nos provisions.
Notre Airbnb.
Nous descendons en ville où siège une petite fête foraine.
Nous profiterons des sièges massant pour détendre nos petits muscles qui ont été bien sollicités pendant les deux jours de trek.
Vendredi1ernovembre
La vue de l'appartement ne donne pas sur la vallée mais de l'autre côté sur le haut de la colline, bien moins charmant...
Au programme du jour, petite randonnée jusqu'au sommet du mont Jasar au départ de Tanah Rata.
Nous approchons du sommet, coiffé de son pylône électrique...
Superbe vue à 360 degrés sur les Cameron Highlands.
Tanah Rata.
Nous continuons la visite des Cameron Highlands au "Boh Tea" à Sungei Palas.
BOH est le plus grand producteur de thé noir en Malaisie. Fondée en 1929 par un homme d'affaires britannique, J.A. Russell, la plantation s'étend sur plus de 1200 hectares dans les Cameron Highlands. La famille Russell est restée propriétaire de l'entreprise jusqu'à aujourd'hui. On peut visiter le centre de la plantation pour en apprendre plus sur la culture et la transformation du thé, tout en profitant d'une vue spectaculaire depuis le café.
La plante de thé, le théier (Camellia sinensis), est un arbuste de la famille des camélias, qui peut atteindre jusqu'à 15 mètres de haut à l'état sauvage. Dans les plantations, comme celles des Cameron Highlands, les arbustes sont taillés à environ un mètre pour faciliter la récolte des jeunes feuilles et des bourgeons.
Le thé noir se distingue du thé vert par son processus de fabrication, qui inclut une étape d'oxydation complète des feuilles après la cueillette. C'est cette oxydation qui donne à l'infusion sa couleur cuivrée et son goût robuste.
Et je n'en fini pas de mitrailler ces rangées de théiers...
Nous reprenons la route qui serpente entre les plantations.
Petit arrêt pour aller marcher dans les allées des plantations.
Une maison à colombages de style Tudor rappelle le passé colonial de la région, où les Britanniques venaient ici profiter du calme de la campagne.
La feuille du théier est à la base de tous les types de thé, qu'il soit blanc, vert ou noir. La différence entre ces thés réside dans le processus de transformation post-récolte.
Retour dans la voiture, l'occasion de parler d'un autre végétal qui a droit à son propre signe d'interdiction dans la voiture : le Durian (Durio zibethinus) dont l'odeur est des plus nauséabondes. Les autorités publiques et de nombreuses entreprises privées interdisent officiellement le durian dans les lieux clos. Il est donc courant de voir des panneaux "No Durian" dans les transports en commun comme les bus, les trains et le métro. Les hôtels ont également des politiques strictes et affichent souvent des interdictions claires à l'entrée et dans les chambres. Les contrevenants s'exposent à des amendes.
L'odeur du fruit une fois ouvert , rappelle des arômes soufrés comme l'oignon ou l'ail, mais aussi les égouts ou les odeurs de fromages des chaussettes sales . Une fois en bouche, cette odeur s'estompe, laissant place à une saveur crémeuse, sucrée et parfois même un peu amère. On compare souvent sa texture à celle d'une crème pâtissière.
Le repas du soir sera bien loin du durian...
Samedi2novembre
Cette nouvelle journée commence par une petite visite au Perkuburan Islam, le cimetière musulman de la ville de Tanah Rata.
C'est un simple rocher naturel qui fait office de pierre tombale pour honorer la mémoire d'Amini binti Ngah Sur, décédée à l'age de 72 ans.
Nous passons à l'étape suivante, "the Mossy Forest", la "forêt de mousse". Il nous faut d'abord braver une heure de bouchon pour parcourir les 10 petits km restant. Puis, c'est la route qui semble bloquée à 1500 mètres de l'arrivée... Nous finirons à pied le dernier kilomètre et demi et les 220 mètres de dénivelé pour rejoindre l'entrée du site.
Arrivée en haut, nous voici devant l'entrée à pratiquement 2000 mètres d'altitude, dans les nuages qui humidifient la fameuse forêt. L'entrée est fermée à cause des risques de glissades sur le parcours... La dernière voiture quitte les lieux nous laissant seuls sous la pluie...
Personne...
Et l'entrée dans la forêt n'est pas vraiment fermée... Allez, allons jeter un oeil à cette forêt de mousse !
Le parcours est humide et pas si glissant si on y fait gaffe.
Et enfin de la mousse... Bon, pas plus que dans d'autres forêts d'ici ou ailleurs dans le monde en fait...
Un arbre nous bloque le passage...
Il n'y a pas que du thé dans la région, il y a aussi des choux...
Mais les plantations de thé reste la règle malgré tout...
Il est temps de reprendre la route et quitter les Cameron Highlands pour rejoindre Ipoh, notre prochaine étape à 1h40 de route. Mais le temps se gâte et tourne au Cyclone et la pluie est venue jouer les troubles-fête au milieu du parcours. La route est coupée à cause des inondations, et aucune route de déviation n'existe ! Il nous faut donc rebrousser chemin et prendre la route du sud qui prend une heure de plus... Ça méritait bien un petit chocolat pour la peine !
Ouf, nous voici à bon port à Ipoh, dans le sympathique Airbnb au Majestic Condominium.
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Ipoh et le temple de Perak Tong