Malaisie 2024
Retour à Kuala Lumpur
Lundi11novembre
Après 2h30 de route depuis Malacca, nous voici, 15 jours après, à Kuala Lumpur pour finir la visite de la capitale que le séjour imprévu à Amsterdam nous avait empêché. Nous avons changé d'Airbnb, nous sommes au grand hôtel "Platinum Suites".
Depuis les hauteurs, la métropole de Kuala Lumpur repousse l'horizon très loin derrière sa forêt de gratte-ciel...
Les deux générations de tours emblématiques de la ville, la KL Tower et la Merderka KL 118.
Le Platinum Suites offre de jolies vues depuis les appartements mais aussi depuis sa piscine... Pour trouver la piscine du Platinum Suites, il suffit de prendre l'ascenseur et de viser la lune, ou plus modestement, le 51ème étage. De là-haut, la grande baignoire à débordement vous offre un panorama sur les Petronas et la KL Tower. Même la Merdeka est là mais discrète toutes lumières éteintes.
Voici la piscine à presque 200 mètres au-dessus du sol.
La KL Tower change sans cesse de couleur grâce à l'éclairage led projeté sur elle.
Pour ma part ce sera un "chicken Sizzler", plat que j'avais beaucoup aimé au Népal. Ce plat est composé de morceaux de poulet marinés dans un mélange d'épices d'inspiration indienne, grillés puis présentés sur un lit de chou servi sur une plaque en fonte brûlante. Le plat doit son nom au crépitement qu'il produit.
Mardi12novembre
Cette journée sera bien remplie car demain matin, nous quittons le pays pour rejoindre Singapour ! Le temps est couvert mais il faudra faire avec ! Au programme de la journée : les tours Petronas, les Batu Caves et la Merdeka 118 !
Les tours Petronas ont la tête dans les nuages. Nous allons donc simplement acheter les billets pour revenir en fin d'après-midi en espérant que le ciel se découvre...
Et nous voici au pied des imposantes falaises calcaires des grottes de Batu, haut lieu de pèlerinage hindou situé au nord de Kuala Lumpur à 20 minutes du centre-ville. Vingt minutes qui auront suffi aux nuages à prendre congé, c'est une bonne nouvelle !
Ce n'est pas la statue la plus emblématique du site mais il veille aussi sur la zone. La statue de Hanuman impose le respect. Figure emblématique de la loyauté et du courage dans l'hindouisme, il est le général de l'armée des singes. Son regard puissant semble mettre en garde les visiteurs, tout en observant d'un air réprobateur ses lointains cousins, les macaques chapardeurs qui peuplent le site...
Aux abords du sanctuaire des Batu Caves, les gestes ancestraux de la dévotion se mêlent à la modernité. Ce vendeur prépare méticuleusement des offrandes de feuilles de bétel (Piper betle). Élément essentiel des rituels hindous, la feuille de bétel est présentée aux divinités pour marquer le respect et la dévotion. Elle est également traditionnellement mâchée avec de la noix d'arec et de la chaux pour ses propriétés stimulantes...
Une cérémonie vient de se terminer : le rituel du Mundan, rite de passage fondamental dans l'hindouisme. Il consiste en la première tonsure d'un jeune enfant, une pratique à haute charge symbolique. Cet acte vise à le purifier des éventuelles négativités de ses vies antérieures et à stimuler une croissance saine. La famille reçoit ensuite la bénédiction d'un prêtre pour assurer la protection divine et un avenir prospère à l'enfant.
Cet arbre est devenu le perchoir exclusif d'une colonie de pigeons bisets (Columba livia), transformant son feuillage en une magnifique copropriété aviaire...
Ha ! Voici la carte postale emblématique des Batu Caves ! À l'entrée des grottes de Batu, la colossale statue dorée du dieu Murugan, haute de 42,7 mètres, veille sur les pèlerins.
Pour atteindre le temple principal, il faut entreprendre l'ascension des 272 marches, dont les couleurs vives forment une véritable cascade chromatique sur le flanc de la montagne.
Jadis simples formations karstiques, les grottes de Batu furent consacrées comme lieu de culte hindou à la fin du XIXe siècle. L'initiative revient à K. Thamboosamy Pillai, une figure influente de la communauté tamoule, inspiré par l'entrée de la grotte principale qui évoquait pour lui le Vel, la lance sacrée du dieu Murugan. Le lieu est depuis devenu un centre de pèlerinage d'importance mondiale, particulièrement lors du festival de Thaipusam.
La palette chromatique des 272 marches est une addition récente, datant de 2018. Cette transformation a été réalisée dans le cadre du Kumbhabhishegam, une importante cérémonie de re-consécration du temple qui a lieu tous les 12 ans. L'objectif était de revitaliser le site et de le rendre plus attractif pour les pèlerins et les visiteurs.
L'arche qui ouvre le bas de l'escalier se transforme en scènes polychromes, peuplées des figures du panthéon divin. On y reconnaît notamment la famille sacrée de Shiva, Parvati, et de leurs fils Ganesha et Murugan, rappelant les récits fondateurs.
Au pied des grottes de Batu, la façade du temple déploie toute la gamme chromatique. Devant cette exubérance ornementale, pèlerins et visiteurs se protègent comme ils le peuvent avec leurs ombrelles.
Les véritables maîtres des lieux aux Batu Caves ne sont ni les pèlerins ni les divinités de pierre, mais bien les troupes de macaques crabiers (Macaca fascicularis). Opportunistes et audacieux, ils ont développé une science de l'observation guettant le moindre instant d'inattention des visiteurs... Mais souvent, c'est le pèlerin-touriste lui-même qui offre sans état d'âme une offrande alimentaire à la divinité poilue...
Pendant que les parents complotent, bébé s'alimente à son garde-manger personnel, sans avoir ainsi à quémander les pèlerins.
Bien que son éclat doré puisse suggérer le métal précieux, la monumentale statue de Murugan est en réalité une prouesse d'ingénierie moderne. Sa structure érigée en 2006 est constituée de 1550 mètres cubes de béton et de 250 tonnes de barres d'acier. L'illusion est parachevée par l'application de 300 litres de peinture dorée, qui lui confère cette aura divine face à la métropole de Kuala Lumpur.
Ce qui laisse contemplatif ce macaque sûrement impressionné par les 42 mètres de ce Dieu de béton et d'acier...
Les marches ne sont peintes que sur la face verticale, suffisant pour l'effet visuel. Sur le dessus, pratiquement pas de peinture. De toute façon, les pieds des touristes auraient vite décapé tout ça...
Nous voici arrivés tout en haut, accueillis par une autre représentation, plus modeste, de Murugan et de son paon. Dans la mythologie hindoue, le paon est le vahana, la monture divine de Murugan.
La Grotte du Temple est une véritable cathédrale géologique. La voûte calcaire, haute de près de cent mètres, laisse filtrer la lumière du jour sur les sanctuaires qu'elle abrite.
Des statues de dévots ponctuent le paysage souterrain. Un sage ascète (rishi) semble garder l'accès à un escalier menant à une autre réplique de Murugan, reconnaissable à sa lance divine (Vel) qu'il a troqué ici pour un bâton.
Au coeur de la grotte, le temple Sri Subramaniar Swamy dresse son gopuram (tour) richement coloré contrastant avec la sobriété minérale de la caverne. C'est ici que les dévots viennent rendre hommage à Murugan, le dieu tutélaire du site.
Un coq, bien réel, tente de rivaliser avec les nombreux paons invitant les fidèles à se diriger vers le temple.
La caverne, dont la voute n'est plus, fait la joie des singes, venus en nombres par les parois rocheuses en quête d'offrande fruitées...
Face aux petits primates espiègles, Idumban avec son regard perçant et la moustache conquérante tente d'instaurer un peu d'autorité dans la grotte. Sans succès, il faut bien le dire.
![]() ![]() ![]() | La vie spirituelle au sein du sanctuaire est rythmée par un programme précis. Ce panneau informe les fidèles des horaires des rituels quotidiens, comme la prière (Poosai) et l'ablution des idoles (Abishegam). Les pèlerins peuvent également participer à la vie du temple en achetant diverses offrandes, de la noix de coco à la lampe à beurre clarifié, dont les tarifs sont affichés en ringgits malaisiens (1 RM = 20 centimes d'euros). |
Retour dans la salle principale.
Les prêtres, vêtus du traditionnel veshti et le corps marqué de cendres sacrées (vibhuti), sont au service du temple et des fidèles.
Et c'est parti pour la descente des 272 marches.
Des offrandes florales seront un très bon casse-croute pour nos amis macaques...
Un jeune pujari officie le rituel de l'Aarti. La flamme sacrée, présentée sur un puja thali, symbolise la lumière divine et la purification des âmes des fidèles que le prêtre bénie en déposant un "pottu" sur leur front.
Retour face aux 42,7 mètres de Murugan.
Encore un autre temple.
La rencontre de deux colosses s'emmêlant et devenant un buffle-éléphant.
Un Nandi (Bos indicus), le taureau sacré et monture du dieu Shiva. Et une enfilade de Ganesh.
Et voilà, ce sera notre dernier temple de Malaisie, et pas des moindres !
Déjeuner dans le restaurant "Nasi Kandar Hasan Ali’s" où nous prenons évidemment un Nasi Kandar.
Avec ses 118 étages, la tour Merdeka est considérée comme la seconde plus haute structure du monde. Sa conception architecturale s'inspire de la silhouette de Tunku Abdul Rahman, premier ministre de la Malaisie, lors de la proclamation de l'indépendance en 1957. Son nom même, 'Merdeka' signifiant "héritage de l'indépendance".
Au loin, la KL Tower ne craint pas la grande tour. En novembre 2024, la Merdeka n'est pas encore ouverte au public. Elle a été officiellement inaugurée en janvier 2024.
S'élevant à 678,9 mètres, la Merdeka 118 abrite ou abritera résidences, bureaux et hôtels, offrant des plateformes d'observation panoramiques sur la capitale. La construction de la tour Merdeka 118 n'a pas été exempte de controverses. Son coût colossal, estimé à environ 5 milliards de ringgits, a déclenché un vif débat public en Malaisie...
Si elle a été inaugurée il y a 10 mois, elle n'en est pas moins achevée. Des travaux sont toujours en cours.
Sous un des hall d'entrée.
A droite, la tour The Exchange 106 qui se dresse au coeur du nouveau quartier financier de Kuala Lumpur, le Tun Razak Exchange. Son capuchon aux facettes de diamant culmine à plus de 445 mètres.
L'entrée principale.
Les tickets déjà en poche, nous partons pour la dernière activité du voyage, les tours Petronas.
Les tours jumelles Petronas, hautes de 452 mètres, sont indissociables de Kuala Lumpur depuis leur inauguration en 1999. Conçues par l'architecte César Pelli, elles furent les plus hautes du monde jusqu'en 2004. Une passerelle d'acier, le Skybridge, relie les deux édifices aux 41e et 42e étages, à 170 mètres au-dessus du sol. Nous y serons dans quelques instants !
La tour Menara Public Bank et son architecture en quinconce, siège de l'une des plus grandes banques malaisiennes.
L'ascension des tours Petronas culmine au pont d'observation du 86ème étage, situé à 370 mètres d'altitude.
Trois générations se côtoient depuis la perspective de la tour nord-est. 2024, pour la Merdeka, 1999 pour les Petronas et 1996 pour la KL Tower.
Kuala Lumpur compte près de deux millions d'habitants, mais son aire métropolitaine, le Grand Kuala Lumpur, en rassemble plus de huit millions.
Les tours Oxley, ici en pleine phase de construction, s'élève progressivement surplombée par sa grue. La plus haute fera 340 mètres.
La structure des tours Petronas est basée sur le plan géométrique du Rub el Hizb, une étoile à huit branches symbolisant l'harmonie, confère à la façade son scintillement multifacettes. Les flèches rappellent les minarets.
Maquette des principales tours de Kuala Lumpur.
La Tour 1 est entièrement occupée par le siège de la compagnie pétrolière nationale, Petronas, tandis que la Tour 2 accueille d'autres multinationales. À leur base, le centre commercial Suria KLCC déploie ses enseignes de luxe, et des institutions culturelles comme la salle de concert philharmonique et le centre scientifique Petrosains y ont également élu domicile.
Nous voici maintenant tout en bas des tours, dans le centre commercial Suria KLCC.
Pour se promener dans toute la galerie marchande, il faudra parcourir six étages...
Au revoir les tours ! Ça sent la fin du voyage et le dernier retour à l'hôtel !
Et comment finir ces trois semaines malaises sans se baigner à hauteur de gratte-ciel dans la haute piscine de l'Hôtel Platinum...
Florilège chromatique offert par la KL Tower, virtuellement plongée dans le bleu de la piscine...
Dernier diner avec sizzling au canard.
Mercredi13novembre
Restitution de la voiture à Europcar, à l'aéroport.
L'aéroport international de Kuala Lumpur (KLIA) est grand... Il faut encore prendre la navette pour rejoindre le terminal 1 où notre avion nous attend.
Ha mais oui ! Le voyage ne se finit pas vraiment... En effet, AirAsia va nous emmener 300 kilomètres plus au Sud, dans un autre pays... Singapour ! En effet, nous avions décidé de profiter de la proximité de la ville-état pour y passer une semaine supplémentaire. Nous aurions aimé y aller directement avec notre voiture de location, mais c'est beaucoup trop complexe de passer la frontière. C'est donc l'avion qui va nous téléporter dans ce second voyage, que vous pouvez trouver ici : Singapour 2024, l'itinéraire !
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