Cambodge 2015
Les Temples d'Angkor, de Preah Khan à Phnom Bakheng
Jeudi12novembre
Nouvelle journée, nouvelles visites de temples ! Cette fois-ci, plus besoin de voiture, un simple tuk-tuk et son patient chauffeur nous permettront de parcourir la zone de temple en temple.
Nous commençons par le temple d'Angkor Preah un peu plus récent que celui d'hier (le Prasat Beng Mealea).
Le temple est entouré de douves et à chaque point cardinal, de longues allées enjambent le barrage d'eau. Voici l'entrée Ouest avec son allée de petites colonnes où étaient sculptés des Bouddhas.
Les représentations du Bouddha (normalement dans la partie haute) ont été détruites par les brahmanistes qui voyaient d'un mauvais oeil s'immisser le bouddhisme dans la religion hindouiste...
S'en suivent deux Nagas de chaque côté du pont. Chaque Naga est tiré par la queue par des dieux et démons. Ainsi, alternativement, ils provoquent la rotation de la montagne autour duquel le Naga s'est enroulé. C'est un épisode du "Barattage de la mer de lait" que je ne vous conterai point ici !
Des Apsaras, ces jeunes femmes danseuses, sur l'entrée du temple.
Preah Khan signifie "l'épée sacrée du Roi". En voici l'illustration avec cette statue, du moins ce qu'il en reste... Le temps ou les pilleurs ont décapité le Roi...
Les blocs de pierre du plafond de ce couloir ont bravé le temps, mais pour encore combien de temps ? Dehors, les blocs répartis en attendant de reconstruire le puzzle...
Demi-soleil sur Apsara.
Frise de Rishis sur ce Bas-relief extérieur.
"Dans la mythologie hindoue, on trouve la mention de sept sages ou patriarches védiques ; ils sont les géniteurs (prajāpati) issus de l'esprit de Brahmā pour enfanter le monde ; on les associe aux sept étoiles de la Grande Ourse"
© Wikipedia
3 des 7 Rishis. Généralement, les Richis sont représentés avec une barbe, en tailleur et mains jointes.
Ce tetrameles nudiflora semble délicatement enjamber les vieilles pierres du temple.
Mêmes les délicates danseuses apsaras ne peuvent cacher les blocs de pierre qui composent le sanctuaire...
Le temple est en restauration perpétuelle mais la grande majorité du site est accessible.
Les trous permettaient de fixer des panneaux permettant de réfléchir la lumière extérieur.
Un "Lingam", représentation phalique du sexe masculin, posé sur son "Yoni", représentation du sexe féminin...
Poursuite de la visite avec ce temple totalement enclos dans le réservoir Jayataka Baray.
Un étroit chemin de terre traverse l'étendue d'eau rendant l'atmosphère du lieu très apaisante.
Il ne reste plus grand chose du site si ce n'est les grands bassins qui entouraient le temple.
Le cheval mythique dans le grand bassin. Ce bassin a été construit à l'image du lac sacré Anavatapta dans l'Himalaya, source du Gange...
Ce temple vaut le détour surtout pour ses 2 portes aux "4 visages". Ces tours ne sont qu'un avant goût du temple Bayon que l'on verra demain. Ce visage représenté sur chacunes des faces de cette colonne en forme d'épi n'est autre que Bouddha, a qui le temple est dédié.
Puis arrivée sur la 2ème tour aux 4 visages. Celle-ci s'occtroie les services d'un portier de luxe puisqu'il s'agit d'un figuier des banians (Ficus benghalensis) qui a eu la délicatesse de laisser libre le passage...
Le bas relief sur le linteau à peine dissimulé par les superbes racines du ficus.
Et ici à Angkor, il reste toujours de la place pour les Apsaras, en ballet permanent sur les murs des sanctuaires.
Il n'en reste surtout que les tours. Quatre autour d'une plus grande centrale.
Puits de lumière dans la tour centrale. Les trous perforent l'apsara sans doute pour y placer à l'époque des pierres précieuses.
Le linteau Est de la tour centrale, avec le Dieu Indra en équililbre sur son éléphant blanc Airavata.
Un superbe Bouddha, dans son imperturbable méditation, drapé de son étoffe orange, couleur du renoncement.
Et pendant ce temps-là, à côté du temple, une minuscule mante religieuse orchidée de quelques millimètres gravit les blocs d'Angkor ! Cette Hymenopus coronatus n'a pas sa taille adulte et vient de sortir de sa nymphe. Si petit et si impressionnant...
Ce temple fait de briques, également du Xème siècle, empile les plateformes et possède 13 tours. 8 Tours en bas et 5 tours sur la dernière plateforme.
Le linteau avec encore Indra sur Airavata son éléphant blanc aux trois têtes.
Après cette matinée studieuse, il faut remettre en état son matériel locomoteur avec un massage des pieds !
C'est la fin d'après-midi, et nous programmons notre coucher de Soleil en haut de la colline du temple Phnom Bakheng. Pour y accéder nous n'utiliserons pas ces pauvres éléphants qui ne semblent pas très épanouis dans leur tâche ingrate et inutile (en tout cas ici) de transport de touristes... Non, nous utiliserons nos pieds fraîchement massés...
Coucher de soleil ou pas, le crépuscule angkorien magnifie la forêt d'Angkor et son horizon brumeux.
Le soleil devient couchant, et les feuilles mortes couchées dans leur hamac de soie prennent leur meilleur sourire pour la photo...
Page précédente
Kampong KhleangPage suivante
Les Temples d'Angkor, de Thommanon à Prasat Kravan