Singapour 2024
Little India
Mardi19novembre
Dernière journée de notre semaine singapourienne (sans compter les trois semaines malaisiennes précédentes) ! Au programme du jour, le quartier Little India !
Nous sommes dans la période du Deepavali, la fête des lumières hindoue. Des arches monumentales sont installées dans les rues, marquant l'entrée des zones de festivités.
Serangoon Road, l'artère principale du quartier de Little India. Les "five-foot way", ces passages couverts au niveau des trottoirs, offrent un abri contre le soleil et les intempéries. Le "five-foot way" a été imposée au XIXe siècle par Sir Stamford Raffles pour créer un trottoir abrité d'une largeur minimale de cinq pieds (1,5 mètre), d'où son nom. 
Traditionnellement, le rez-de-chaussée abritait un commerce tandis que l'étage servait de résidence.
Nous rentrons dans le Tekka Centre, complexe emblématique de Little India qui abrite un grand marché de produits frais, ou "wet market".
Les étals regorgent de légumes divers et variés... Des groseilles à maquereau indienne (Phyllanthus emblica), aussi appelée amla. Des gombos (Abelmoschus esculentus) et des courges pointues (Trichosanthes dioica).
Des mangues vertes (Mangifera indica). Les longs bâtons de moringa (Moringa oleifera), ou "drumsticks". Des goyaves (Psidium guajava).
Des aubergines (Solanum melongena), des grenades (Punica granatum) et des tubercules de manioc (Manihot esculenta).
Des margoses (Momordica charantia) et des tindoras (Coccinia grandis), aussi appelés lierre gourde.
Les étals regorgent de produits frais, mais pas que, les autels dédiés aux divers Dieux ont toujours une petite place réservée.
Les vendeurs assemblent des guirlandes, ou "maalai", utilisées comme offrandes dans les temples hindous. Ces compositions sont souvent faites de roses, d'oeillet d'Inde ou de jasmin , tressées méticuleusement pour les rituels religieux.
Des noix d'arec (Areca catechu).
Le temple Sri Veeramakaliamman, l'un des plus anciens sanctuaires hindous de Singapour.
Avant de pénétrer dans le hall de prière principal, il faut se déchausser. Le sanctuaire est dédié à la déesse Kali.
Cette sculpture dorée représente Shiva Nataraja, le "Seigneur de la Danse", dans l'exécution de sa danse cosmique, la Tandava. Sous son pied droit, il maîtrise Apasmara, une figure démoniaque symbolisant l'ignorance. Selon la tradition hindoue, Apasmara ne doit pas être tué, afin que le savoir conserve sa valeur. Shiva maintient ainsi éternellement cette forme pour contenir l'ignorance. 
La statue de la déesse Kali avec à ses pieds, une tête de taureau est submergée de pétales, un geste de vénération dans l'hindouisme.
Saraswati, la déesse de la connaissance, de la musique et des arts. Elle est représentée ici dans sa forme traditionnelle, jouant de la veena, un instrument à cordes de la musique classique indienne.
Un prêtre, ou pujari, vêtu d'un dhoti traditionnel. Les marques blanches sur son corps sont du vibhuti, une cendre sacrée utilisée lors des cérémonies religieuses.
Le gopuram, ou tour-portail, est un élément architectural des temples hindous de style dravidien. Cette structure pyramidale est richement ornée de sculptures polychromes représentant un panthéon de divinités et de figures mythologiques. Au premier niveau, on peut voir la déesse Draupadi entourée de flammes, connue pour le rituel de la marche sur le feu.
Ces niches permettent aux fidèles de déposer des offrandes individuelles à des divinités. Sont ici représentés Sri Narasimhar, l'avatar homme-lion de Vishnu, et Sri Bramha Sastha.
Un prêtre brahmane recueille les offrandes des fidèles. Ici, du lait en brique est offert, destinées à l'abhishekam, le bain rituel des statues des divinités. 
En sortant du temple, les fidèles font tinter les cloches fixées sur les lourdes portes en bois. Ce geste rituel sert à prendre congé des divinités présentes dans le sanctuaire. Le son de la cloche est aussi perçu comme un moyen de purifier l'esprit et d'éloigner les énergies négatives avant de retourner au monde extérieur.
Recueillement devant l'autel en argent orné d'une effigie de Ganesh, le dieu qui écarte les obstacles.
Retour au Tekka Centre pour déjeuner dans une des multiples échoppes. En 2020, cette culture des "hawker centres" a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. 
Il n'y a pas que des restaurants ici. Le Tekka Centre abrite également un grand marché de produits frais.
La Maison de Tan Teng Niah est une des dernières villas chinoises subsistant dans le quartier de Little India. Édifiée en 1900, sa structure présente une fusion d'éléments architecturaux européens et du sud de la Chine. Les couleurs vives qui ornent aujourd'hui sa façade ont été ajoutées lors d'une restauration.
Visite du musée Indian Heritage Centre, consacré à la culture des communautés indiennes de Singapour.
Ces fresques de l'artiste Navin Rawanchaikul, présentées lors de l'exposition "Once Upon a Time in Little India". Ces dessins mêlent des archives historiques à des portraits contemporains des habitants et commerçants du quartier.
Nous l'avions repéré il y a quatre jours, le bakkwa, spécialité de viande séchée et grillée à base de porc. La viande est marinée dans un mélange de sucre et d'épices, ce qui lui confère une saveur sucrée-salée. Les fines feuilles sont ensuite grillées au charbon de bois, d'où leur aspect laqué et leurs bords légèrement carbonisés. 
Retour sur la Marina Bay pour finir la journée avant de rejoindre l'aéroport ! La sculpture "Soul", de l'artiste catalan Jaume Plensa, est installée devant l'Ocean Financial Centre. Cette figure humaine est composée d'un treillis de caractères en acier inoxydable. Les lettres proviennent des quatre langues officielles de Singapour : le chinois, le malais, le tamoul et le latin. 
C'est un petit rappel à notre première journée à Singapour avec cette loutre à pelage lisse (Lutrogale perspicillata) que nous avons peut-être déjà croisé dans le Botanic Garden. Ces mammifères sociaux se sont adaptés à l'environnement urbain, formant des familles qui sont suivies par les habitants.
C'est l'architecte Moshe Safdie qui a conçu ces deux bâtiments. L'ArtScience Museum, qui évoque une fleur de lotus, et en arrière-plan, les tours du Marina Bay Sands soutenant l'immense SkyPark.
Dans le bassin du ArtScience Museum, un nénuphar tropical (Nymphaea colorata) et sa fleur violette tentent de concurrencer l'immense lotus artificiel qui les surplombe.
Retour dans le centre commercial The Shoppes at Marina Bay Sands.
Dans la galerie, l'installation "Digital Light Canvas" se compose d'une sculpture lumineuse suspendue de 14 mètres et d'un sol interactif en LED. Des bancs de poissons numériques évoluent sur le sol, réagissant aux mouvements des visiteurs tandis que la sculpture lumineuse se synchronise avec l'animation... 
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