Mercredi3novembre
Musée archeologique de Pella
Nous avons laissé la grande ville de Thessalonique derrière nous, et nous voilà déjà replongés dans l'antiquité dans l'ancienne cité de Pella, capitale du royaume de Macédoine, et surtout lieu de naissance d'Alexandre le Grand, excusés du peu.
Nous commençons par le musée.
"Alexandre le Grand ou Alexandre III, né le 21 juillet 356 avant JC à Pella et mort le 11 juin 323 avant JC à Babylone, est un roi de Macédoine et l'un des personnages les plus célèbres de l'Antiquité. Fils de Philippe II, élève d'Aristote et roi de Macédoine à partir de 336, il devient l'un des plus grands conquérants de l'histoire en prenant possession de l'immense Empire perse et en s'avançant jusqu'aux rives de l'Indus." © Wikipedia
Site archéologique de Pella
"Une première fouille de faible ampleur est menée en 1914-1915 par G. OIKONOMOS, mais l'exploration systématique du site ne commence qu'en 1953, et les fouilles en 1957, sous la direction de Ph. PETSAS. Une première série de campagnes s'achève en 1963, puis les fouilles reprennent en 1976 et se poursuivent encore régulièrement sur le secteur de l'agora." © Wikipedia
On retrouve la mosaïque de la chasse au cerf qui recouvre le sol de la maison de l'Enlèvement d'Hélène.
Et hop, nous voilà déjà en route pour nous rapprocher du prochain site archéologique que nous visiterons demain : Aigai.
La longue route E90 avec les éoliennes en point de mire tout en haut des montagnes...
Jeudi4novembre
Site archeologique de Aigai
C'est parti pour la découverte des tombes d'Aigai ! Aigai fut la première capitale du royaume de Macédoine. Tout le site archéologique est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1996. Les fouilles dans Vergina révélèrent onze tombes dont celle du roi Philippe II, père d'Alexandre le Grand. 
L'entrée nous fait plonger dans la pénombre du tumulus de 100 m de diamètre abritant le musée entouré par les tombeaux royaux.
A droite, objet funéraire provenant des sépultures de trois guerriers du IVème siècle avant JC. A gauche, bas-relief d'un jeune homme mort représenté avec son jeune serviteur et son chien.
Les armes de Philippe II (336 avant JC) : Deux lances, deux grèves d'armure protégeant le bas de ses jambes, un bouclier et une épée de fer avec fourreau de bois, décorée d'ivoire.
Et voici la tombe de Philippe II. Elle n'aurait jamais été visitée depuis sa construction en 336 avant JC jusqu'à sa découverte en 1977. Bien que quelques archéologues contestent son identification et penchent plutôt pour Philippe III (fils de Philippe II et demi-frère d'Alexandre le Grand), la grande majorité semble finalement converger vers le père, Philippe II.
On ne la distingue pas tout de suite, mais toute la partie haute est une fresque représentant une scène de chasse.
La faible lumière à l'intérieur du tumulus rend très agréable la visite, mettant en avant uniquement les trésors du musée.
Le larnax d'or retrouvé dans la tombe de Philippe II, ayant contenu probablement les restes de sa 6ème épouse, la princesse Meda de Thrace.
Un divan chryséléphantin (qui signifie fait d'ivoire et de bois) a été retrouvé dans l'antichambre du tombeau de Philippe II. Les frises décoratives représentaient des scènes de combats et de victoires. Comme les différents éléments (hommes et chevaux) étaient fabriqués en bois pour les parties habillées et en ivoire pour le reste, seule l'ivoire survirât au passage des siècles, donnant ces petits personnages morcelés.
Nous voici maintenant devant la tombe III, celle du prince Alexandre IV, fils d'Alexandre le Grand et de Roxane. Né deux mois après la mort de son père, il sera assassiné à l'age de 13 ans avec sa mère.
De nouveau, un divan chryséléphantin était présent dans le tombeau. Il s'agit ici d'une scène avec Dionysos, une torche à la main, serrant sa compagne par l'épaule, et suivant un jeune Pan jouant de la flûte.
La couronne d'or de feuilles de chêne du jeune prince avec l'ossuaire d'argent qui contenait ses ossements.
Retour sur Philippe II et son armure disposée au centre du musée. Elle est faite en lin avec des feuilles de fer, doublées de cuir.
Les boutons d'or en têtes de lion qui boutonnent la cuirasse sont des symboles royaux. Et détail du casque en fer avec le buste en relief de la déesse Athéna.
Voici, le coffre en or qui contenait les ossements du roi Philippe II. Disposée au-dessus, sa couronne de chêne qu'il portait lorsqu'il a été incinéré sur le bûcher.
"Quand le corps eut été brûlé, tous les ossements furent recueillis avec grand soin et lavés au vin : le drap de pourpre fut étalé sur le fond du coffre, qui aurait fait partie du trésor de la maison royale, et les ossements furent soigneusement disposés dans l'ordre d'abord les pieds, puis le tronc et au sommet le crâne, qu'ils recouvrirent de l'étoffe violette, au-dessus de quoi ils placèrent la couronne d'or, puis scellèrent le coffre à l'intérieur du sarcophage de marbre, qui avait également été construit avec. Enfin, devant celle-ci, ils placèrent la couchette de bois et autour de celle-ci les armes et les autres objets. Puis, fermant les lourdes portes de marbre de la chambre, ils laissèrent tomber le coin qui la scellerait à jamais".
Andronikos Vergine, découvreur de la tombe de Philippe II.
Après le divan chryséléphantin de l'antichambre de la tombe de Philippe II (et celui de son petit-fils Alexandre IV), voici celui de la chambre principale.
"Et puis (après avoir ouvert le sarcophage) nous avons vu quelque chose que je n'aurais jamais pu imaginer (...) un coffre en or massif avec une impressionnante étoile en relief sur son couvercle. Nous l'avons sorti du sarcophage, l'avons placé sur le sol et l'ouvrit. Nos yeux nous sortirent presque de la tête et nous reprenâmes notre souffle (...). Tous les signes étaient que nous avions trouvé une tombe royale, et si la datation que nous avions attribuée aux objets était correcte, comme il semblait être, alors... Je n'ai même pas osé y penser. Pour la première fois, j'ai senti un frisson me parcourir le dos, comme si un choc électrique m'avait traversé. Si la datation... et c'étaient restes royaux... alors... avais-je tenu les os de Philippe entre mes mains ?"
Andronikos Vergina
Nous quittons le musée et ses tombeaux pour rejoindre, un peu plus au sud de la ville, les vestiges de l'ancienne capitale de Macédoine : Aigai, découverte et identifiée depuis 1968.
La nymphée de Mieza
La visite d'Aigai est rapide et nous en profitons pour faire un petit saut de puce jusqu'à Naousa, petite ville située à 30 kilomètres de Vergina. Cette ville, de son nom antique Miéza, accueilli pendant trois ans un des plus célèbres philosophes de l'antiquité (avec Platon son professeur) : Aristote...
C'est en effet ici au Nympheum de Miéza qu'Aristote dispensera son enseignement à Alexandre le Grand.
Statue d'Aristote
Une petite grotte qui n'est pas sans rappeler celle de Platon dans son allégorie de la caverne. Mais c'est bien son disciple, Aristote qui sera le précepteur du futur roi de Macédoine.
Et puis restaurant, toujours à Naoussa, avec un des meilleurs plats que nous ayons mangé en Grèce : un stifádo ou boeuf bourguignon à la grecque ! Du sauté de veau, de l'huile d'olive, de l'oignon, du jus de tomate, du vinaigre, du vin rouge et du laurier ! Et le dessert, un Baklava, couches de pâte filo trempées dans du miel...


















































































































































































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very good indeed