Vendredi5novembre

Aïe ! S'il fallait bien un jour où il fallait un beau ciel dégagé, c'était bien aujourd'hui ! Les Météores, ces hauts pitons rocheux coiffés de leurs monastères, vont perdre un peu de leur superbe si les nuages réduisent ou cachent les beaux panoramas auxquels on peut s'attendre.   On croise donc les doigts pour que demain soit sous de meilleurs auspices, et nous commençons la journée avec la visite de Kalambáka, la ville située au pied des Météores. Nous voici à l'église de la dormition de la vierge Marie.

Passage par une petite chapelle où un chemin escarpé mène jusqu'à une croix.

La croix est située sur les rochers formant le début de la falaise. Il faut des chaussures qui accrochent bien...  

La croix surplombe un grand rocher et juste derrière, c'est le vide un peu vertigineux...

Retour dans Kalambáka.

Kalambáka est au sud des Météores. Côté ouest, c'est la petite ville voisine de Kastraki qui profite de la vue sur les falaises.

Sur le côté d'une des formations, une curieuse cavité attire l'oeil...

Cette grotte abrite une église (Agios Georgios Mandilas) dont on aperçoit les murs en ruine et ce qui semble être du linge suspendu sur des fils... Curieux assemblage placé à 40 mètres du sol et apparemment inaccessible. Pratiquement inaccessible oui, mais pas totalement. Une fois pas an, le 23 avril, le jour de la Saint-Georges, les villageois se rassemblent ici et accèdent à cette grotte à l'aide de cordes pour venir remplacer les tissus. Cette tradition a commencé après qu'une femme musulmane ait invoqué Saint Georges pour sauver son mari, accidenté au pied de cette falaise par la chute d'un arbre. La seule offrande qu'elle pouvait donner était son voile. Le mari s'en sorti finalement indemne et sans séquelles et il n'en fallut pas moins pour proclamer le miracle.  

L'ermitage Doupiani.

Une autre grotte aménagée.

La chapelle Nickolas.

La cellule Constantius.

Une des rues de Lastraki avec son superbe cadre...  

Nous croisons les doigts pour que le soleil fasse son apparition demain, mais en attendant, nous décidons d'aller parcourir les six monastères suspendus, non pas aux pitons pour aujourd'hui mais aux nuages... Voici déjà, celui de Roussanou.

Au-delà de l'aspect irréel des bâtiments religieux, les formations géologiques valent à elles seules le détour. Et finalement, le brouillard donne une touche mystérieuse très sympa au décor.

"Les monastères sont perchés dans les falaises détritiques, composées de "poudingue", conglomérat formé de galets liés par un ciment sableux." © Wikipedia

Le monastère Agios Nikolaos Anapausas.

"La formation détritique date de l’ère tertiaire, un grand affluent de la mer de Thessalie ayant déposé petit à petit, galets et sédiments, comme le montre l'aspect stratifié des rochers. Pendant le plissement qui a donné naissance à la péninsule hellénique, ce fleuve a été déplacé ou a disparu, les alluvions ont été en partie métamorphisées sous l'effet de la pression et de la chaleur, tandis que l’ensemble était soulevé, puis dégagé par l’érosion, donnant un modelé gréseux fait de blocs arrondis typiques de ce type de roche." © Wikipedia

Le monastère du Grand Météore.

Le mystère est complet, peut-être demain, nous en verrons plus...  

Ce n'est que depuis 1923 que le monastère est accessible par ces marches. Avant, il fallait s'aider de cordes.

Le petit oratoire et ses icônes au pied de la tour.

Le monastère de Varlaam

Depuis le Varlaam, le Roussanou impressionne.

Le Varlaam dans la brume des Météores.

He oui. S'isoler dans des endroits escarpés pour être très tranquille, c'est bien. Mais pour se ravitailler ou atteindre sans effort le haut du rocher, c'est tout de suite plus compliqué... Du coup, les cabines suspendues se sont invités dans certains des monastères. Uniquement pour les moines, pas pour les touristes.  

Le Soleil a beau tenté de percer le brouillard, mais rien n'y fait, l'épais nuage est le plus fort.

Soudain, les carillons s'activent, remplissant immédiatement le vide qui sépare les monastères.

La vue est superbe malgré le plafond nuageux un peu trop bas. Notre imagination peut faire le reste...

Le monastère de Roussanou semble bien frêle devant les colosses géologiques.

Au loin, le monastère Agios Nikolaos.

Kalambáka qui pointe le bout de son nez entre deux pitons.

Le monastère Agía Triáda.

Le monastère du Grand Météore. En grec dans le texte, Μετέωρα Μοναστήρια signifie « monastères suspendus au ciel ».  

Agía Triáda a droit lui aussi à sa nacelle cablée...

Un des moines orthodoxes vivant dans le monastère.

Le long chemin pavé menant aux escaliers puis jusqu'à la porte d'entrée. Demain, nous la franchirons.

La nacelle du monastère d'Agía Triáda. C'était un des seuls moyens pour atteindre le monastère avant que les marches ne soient construites en 1923.

Ha, ça faisait longtemps, un chat vient prendre la pose.

Retour à l'appartement où on peut voir de la rue le monastère Agios Stefanos. Il ne reste plus qu'à attendre que le Soleil se couche derrière les nuages et réapparaisse comme par magie demain matin !