Mercredi17novembre

Réveil au Hani Inn, hôtel situé à 8 kilomètre d'Epidaure. Nous prenons le petit déjeuner dans ce qui ressemble plus au salon de la patronne qu'à une salle à manger d'un hôtel...  

Nous avons du pain de mie et la cheminée me fait de l'oeil, surtout qu'il y a tout ce qu'il faut pour le griller... Je m'empare de l'ustensile et y coince une tartine et enfourne le tout sur les braises. Ni une ni deux, la patronne voit ça et prend les choses en main et me rajoute des tartines ! Mais moi, je veux que ce soit bien grillé sur les deux faces ! Du coup, je veux les retourner ! Mais elle m'en empêche ! Et bien sûr, elle ne parle que le grec, et on n'arrive pas à se comprendre   ! Bref, elle gagnera le duel et je devrais me satisfaire de mes tartines grillées que d'un côté...        

Une fois les tartines dans l'estomac, nous pouvons rejoindre Epidaure où nous attend l'un des plus célèbres et spectaculaires théâtres de l'antiquité.

"Le théâtre d'Épidaure est le mieux conservé et passe pour le plus accompli de tous les théâtres grecs antiques. Probablement construit au début du 3ème siècle avant JC, il est parvenu jusqu'à nous dans un état exceptionnel. Les gradins de calcaire gris, presque tous d'origine, n'ont été restaurés que sur les deux ailes." © Wikipedia

L'hémicycle est composé de 55 rangées, séparés en deux niveaux par un couloir appelé diazôma.

Le rayon est de 58 mètres, et les derniers gradins atteignent la hauteur de 22 mètres.

12 000 spectateurs peuvent prendre place ici.

"L'acoustique du théâtre d’Épidaure est justement renommée. Le moindre son produit au bas des gradins se propage jusqu'aux rangées supérieures. Les visiteurs en font traditionnellement l'expérience par des chuchotements, une chute de pièce de monnaie ou une allumette craquée en plein centre de l'orchestra, là où se trouve une dalle circulaire, réputée pour être l'autel (thymélé) du dieu Dionysos." © Wikipedia

Des chênes entourent tout le théâtre y compris derrière les derniers gradins.

Les sièges du premier rang avaient droit à un dossier.

Il n'y a pas que le théâtre à Epidaure. Les fouilles ont dévoilé tout un sanctuaire qui s'est révélé être un haut-lieu de la médecine grecque. Durant l'Antiquité, les pèlerins accouraient de toute la Grèce pour se faire soigner dans le sanctuaire d'Asclépios, dieu guérisseur. Ce lieu abritait des médecins très réputés. © Wikipedia

Le gymnasium. Le site était également le lieu où s'organisaient des épreuves sportives.

Le stadium avec sa ligne de départ.

Illustration du départ de la course avec un système de "barrière" qui s'abaissait pour tout le monde grâce à des cordes.

Et oui, les compétitions se déroulaient dans le plus simple appareil !

Le tholos en restauration.

Le Katagogion, l'hôtel, ou ce qu'il en reste, qui recevaient les pèlerins. Il y avait environs 160 chambres.

Epidaure a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1988.

Petit tour dans le musée.

Texte relatant les guérisons miraculeuses d'Asclépios (Seconde moitié du 5ème siècle avant JC).

Inscription avec l'hymne à Apollon et Asklepios, par le poète épidaurien Isyllos (Vers 280 avant JC).

Nous reprenons la route et nous apprêtons à quitter le Péloponnèse. Nous sommes à Corinthe au niveau de l'isthme qui rejoint la Grèce continentale.

La marina de Corinthe et Pégase sur sa fontaine.

Corinthe est surtout connu pour son canal ! Il rejoint en ligne droite les golfes de Corinthe et Saronique. L'un dans la mer Ionienne et l'autre dans la mer Égée. Nous sommes justement tout à l'Est où le canal rejoint la mer Egée.

Nous remontons le canal (par la route) et arrivons au premier tiers.

Un double pont pour les voitures et de chaque côté, un petit passage pour les piétons.

"Le canal mesure 6343 mètres de longueur et 25 mètres de largeur. La tranchée atteint une hauteur maximale de 52 mètres pour une profondeur de 8 mètres. Il permet aux navires d'éviter un détour de 400 km autour de la péninsule du Péloponnèse. Environ 11000 navires empruntent cette voie chaque année." © Wikipedia

Si le coeur vous en dit. Vous pouvez gagner du temps en rejoignant rapidement l'eau via un petit saut en élastique...  

Dernier coup d'oeil sur le canal et quittons définitivement le Péloponnèse. Nous passons sur le continent pour les derniers jours du voyage ! Direction Athènes que nous allons dépasser pour passer dans la péninsule au sud de la capitale.

Nous voici donc arrivés à Agias Marinas, petite ville à 30 kilomètres au sud d'Athènes. Nous profitons de tout l'étage d'une maison moderne que nous avons louée via Airbnb pour deux nuits !

Photo de nuit avec les trainées d'avion qui atterrissent sur l'aéroport international Elefthérios-Venizélos à 15 kilomètres d'ici.

Jeudi18novembre

La grande terrasse de la maison ! Il ne fait pas assez chaud pour en profiter mais ce n'est pas grave ! Aujourd'hui, nous ne serons pas là, mais tout au sud de la péninsule, au cap Sounion.

Quinze minutes nous suffisent pour approcher le cap Sounion que l'on distingue tout là-bas au loin. On devine même son temple antique tout en haut de la falaise...

Petit zoom sur le temple.

Et hop, maintenant nous sommes sur le cap...

Et nous voici près du temple. Il s'agit du temple de Poséidon du 5ème siècle avant JC.

Selon la mythologie, Zeus offrit ce temple à Poséidon le dieu de la mer et des océans, car ce dernier fut vexé qu'Athéna soit élue Protectrice de la grande ville d'Athènes...

"Sur les 38 colonnes que comptait le temple, 15 sont encore debout, dont quatre remontées au 20ème siècle." © Wikipedia

Plein de graffitis gravés par les visiteurs de différentes époques...

Un crocus de Ligurie (Crocus ligusticus), petite pointe de couleur sur l'antique sable du cap Sounion...

Ha. Si jamais les archéologues ont perdu des morceaux du puzzle, ils sont là...  

Retour à notre Airbnb et de nouveau, séance photo nocturne sur la terrasse...

Vendredi19novembre

Avant de rejoindre notre dernière étape, petit passage par la station thermale de Vouliagmeni. Mais nous ne profiterons pas de son lac (formé il y a 2000 ans suite à l'effondrement de la grotte qui la surplombait) et de ses vertus médicales avec son eau riche en sulfure d'hydrogène. Nous reprenons la route, destination la capitale Athènes !

Nos derniers jours se passeront dans la grande ville, ce qui veut dire que nous n'avons plus besoin de la voiture ! Nous la rendons donc où nous l'avons prise, c'est-à-dire à l'aéroport. Un bus se chargera de nous ramener en ville. Avant d'abandonner notre véhicule qui n'aura jamais failli, un petit coup d'oeil au tableau de bord... 4066,5 kilomètres au compteur ! Pas mal pour un petit tour de Grèce continentale !