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Andalousie 2020
Almeria et la sierra Nevada
Dimanche25octobre
C'est donc en voiture, Peugeot 208 de son état, que nous partons de France pour atteindre le sud de l'Espagne. Le voyage se fera en deux jours avec une étape à Huesca, ville située à une centaine de kilomètres de la frontière.
Lundi26octobre
Le lendemain, nous arrivons à l'hôtel Sevilla et comme son nom ne l'indique pas, nous sommes à Almería, tout à l'Est de l'Andalousie dans la province du même nom. Et voici notre premier dîner andalou qui ne sera pas gastronomique loin de là !
Mardi27octobre
Cette première journée sera consacrée à la visite de la ville et de sa forteresse, El Alcazaba. Mais nous voici d'abord sur la place des martyrs de la liberté, commémorant une tentative de soulèvement contre le régime de Fernando VII en 1823.
Ce nom de Alcazaba, dont l'origine arabe signifie citadelle ou forteresse, se retrouve ainsi dans plusieurs villes d'Andalousie, trahissant le passé musulman daté entre le 8ème et le 15ème siècle. C'est au 10ème siècle que celle d'Alméria est construite, subissant par la suite plusieurs restaurations.
Les murailles dominent le port et le quartier de la Chanca.
Les jardins aménagés à l'intérieur de la première enceinte, qui jadis protégeait les maisons de la citadelle.
Au nord, la muraille rejoint le mirador du Cerro San Cristobal où une statue du Christ bien esseulé regarde du haut de sa colline la direction du Sud-Est.
Un grenadier et ses grenades. Hé non, la ville de Grenade n'a pas le monopole de ses fruits...
Un Sapindus drummondii ou "arbre à savon" et ses fruits aux qualités de détergent.
Le propriétaire des lieux fait son petit tour du matin et semble bien désabusé devant l'absence totale de touristes si ce ne sont ces deux français qui le suivent discrètement... En effet, nous sommes en période pandémique et les restrictions gouvernementales ont découragé une grande partie des voyageurs. Mais l'Espagne accueille encore et malgré tout les courageux visiteurs, du moins pour le moment !
Et un figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica).
Sur une petite place au pied des murailles, la statue de Jayrán al Amiri, le premier roi du royaume d'Almeria de 1014 à 1028.
Il faut reprendre les petites rues de la ville pour rejoindre le Cerro San Cristóbal.
Nous venons perturber ce qui semble être la mise en isolement du Sacré-Cœur qui perché sur son piédestal semble dire à qui voudra bien l'entendre : "Mais que fais-je donc ici ?"
Hé oui, on se demande bien ce qu'il fait ici si loin de tout et à la merci des tags de tout bord. Mais c'est bien ici que cette statue (du moins l'original) avait été dynamité il y a 85 ans dans la Chapelle de San Cristóbal dont il ne reste plus rien aujourd'hui. La restauration de la zone n'est sans doute pas terminée et tout cela aura sûrement meilleur mine dans quelques années.
Retour sur la place des martyrs où nous pouvons monter sur la terrasse du Centro de Interpretación Patrimonial de Almería.
En cette fin d'octobre, point besoin d'aller dans l'autre hémisphère ou de se rapprocher de l'équateur pour profiter des palmiers. Ici, le Soleil n'a pas dit son dernier mot et nous chauffe la peau à loisir.
L'architecture de la cathédrale prend également la forme de forteresse, protection supplémentaire contre les éventuelles invasions.
Diego José Paulino Ventaja Milán (1880-1936), l'évêque d'Almeria, tué au début de la guerre civile espagnole.
Quelques-unes de ses peintures.
Une des chapelles.
Retour dans les rues piétonnes où au détour d'une place, un homme masqué n'a pas échappé aux nouvelles règles sanitaires. Il s'agit de Nicolás Salmerón (1838-1908) qui exerça le pouvoir 51 jours lors de la première république espagnole.
Un peu plus loin, une dame a pris position sur la place San Sebastián. Cette sculpture nommée "La espera" (l'attente) est l'œuvre du sculpteur Javier Huecas.
Nous arrivons maintenant au "Cable Inglés" (le câble anglais), construit en 1904 pour permettre l'acheminement ferroviaire des minerais jusqu'au port.
La construction au style Eiffel, fait maintenant partie du patrimoine culturel de la ville.
Juste à côté, un alignement de 142 colonnes commémore les 142 victimes d'Alméria mortes dans le camp de concentration autrichien de Mauthausen entre 1940 et 1945.
Nous prenons la voiture pour nous éloigner de la ville et rejoindre à une vingtaine de kilomètres le parc naturel de Cabo de Gata où le Soleil ne va pas tarder à prendre congé...
Notre compagnon sur roues qui va nous accompagner durant ces trois semaines profitent également de la vue.
Non loin de là, la plage de Almadraba.
L'église de las Salinas de Cabo de Gata
Retour nocturne aux pieds de la Alcazaba et du cerro San Cristobal. Demain, nous quittons définitivement Almeria pour commencer notre avancée vers l'ouest de l'Andalousie...
Mercredi28octobre
Ce mercredi sera consacré à de la randonnée dans la Sierra Nevada. Nous rejoignons le point d'entrée vers les chemins de randonnées depuis le petit village de Capileira situé à 1436 mètres d'altitude. Mais nous sommes en temps covidé et les points d'informations sont désertés. Nous en profitons pour nous perdre dans les petites ruelles du village.
Quelques piments sèchent aux balcons blancs pour rajouter du Soleil où il y en a déjà
Nous quittons Capileira pour rejoindre les Alpujarras, nom donné à la cette partie de la Sierra Nevada. L'occasion d'admirer le blanc village sur son flanc de montagne.
Nous voici au début de notre chemin de randonnée que nous avons trouvé sur internet. Il s'agit du sentier Hoya del Portillo qui doit rejoindre le refuge de Poqueira à 8,6 kilomètres de là.
Le sentier sort rapidement de la forêt où nous avons une jolie vue sur la Sierra Nevada.
Nous ne croiserons pratiquement aucun randonneur si ce n'est les quelques vaches encore en transhumance qui se demande bien qui sont ces deux humains non confinés...
Au loin, nous discernons à peine le refuge de Poqueira, point d'arrivée de notre randonnée. Mais la distance est trop importante pour y arriver, il va nous falloir rebrousser chemin ! Hé oui, nous voulons rejoindre notre prochaine étape dès ce soir : Grenade !
Allez ! Demi-tour et retour à la voiture pour parcourir les 80 kilomètres qui nous séparent de Grenade.