Dimanche5novembre

7h30, le soleil est levé depuis un moment, le goéland aussi. Il est l'heure pour nous de quitter Tsitsikamma pour continuer notre avancée vers la ville du Cap en longeant la côte vers l'ouest. Prochaine étape, la ville de Knysna.

Passage par le bureau du SA National Parks Board pour essayer de trouver notre prochain camping.

Finalement, nous allons juste faire un rapide tour du coin pour rejoindre directement l'étape suivante qui sera Wilderness.

En attendant, petite balade par le front de mer de la ville.

Knysna est également bien connu en France car c'est ici que l'équipe de France de football a refusé de sortir du bus lors de la coupe du monde de 2010...  

Jolie vue sur le lagon de Knysna.

La statue Gon Fishing.

Pause déjeuner au Blend Country Restaurant.  

Après 50 km de route, nous voici sur la plage de Wilderness, petite ville balnéaire en bordure du parc naturel du même nom.

La plage de Wilderness fait 8 km de long.  

L'entrée du camping Ebb and Flow Rest Camp où un guib sylvain (Tragelaphus sylvaticus) nous accueille.

Un joli ciel étoilé pour cette fin de soirée. Nous sommes dans l'hémisphère sud, nous avons donc la chance de voir le grand nuage de Magellan (la tache blanche diffuse en haut à gauche sur la photo).

Lundi6novembre

He oui, on n'est pas dérangé par les voisins...

Programme de la matinée, balade en canoë sur la rivière Touw qui passe par le camping.

Un tronçon à pied est prévu sur le parcours. On laisse donc le canoë sur une plage de cailloux.

Deux guibs sylvains.

Le chemin arrive sur des petites cascades, les Kingfisher waterfall.

Les petites bebettes du coin. Une chenille Eutricha capensis et un coléoptère Lycus paliatus.

Retour au canoë et retour au camping.

Après-midi tranquille avec une petite balade dans la forêt de la rivière Woddville où trône un grand arbre.

Voici le big tree. Un Afrocarpus falcatus âgé d'environ 800 ans et haut de 33 mètres.  

Des champignons lentinus sajor-caju et coriolus versicolor ?  

Mardi7novembre

Nouvelle journée. Nous quittons Wilderness pour rejoindre les montagnes environnantes.

Le Seweweekspoort Pass traverse les montagnes plissées de la région. Le passage a été réalisé entre 1859 et 1862 par des forçats. Avant sa construction, le passage du col avec un chariot à boeufs prenait de 4 à 6 jours pour couvrir les 17 km le long de la rivière Huis. Après l'achèvement du col, le passage pouvait être effectué en environ 3 heures.

Les aloès marlothii ont pris possession des lieux.

Des millions d'années de strats, plissements, compression et érosions ont mis à jour ces formations en couches verticales ou horizontales plus ou moins arrondies.

Au bout de la piste, nous faisons demi-tour et refaisons en sens inverse le même chemin.

Nous longeons la chaîne de montagne vers l'est pour nous approcher du col du Swartberg.

Nous sommes dans le "Karoo", grande zone semi-désertique du sud du pays. Les montagnes du Swartberg coupe en deux ce semi-désert, le grand Karoo au nord et le petit Karoo au sud.

Sur la photo de droite, la petite route qui rejoint le col du Swartberg et que nous allons emprunter. Swartberg signifie "montagne Noire" en afrikaans.

Nous voici sur le massif du Swartberg. En face, un autre massif beaucoup plus arrondi.

La vallée est superbe avec ses champs cultivés de la ville de Matjiesrivier.

Nous voici arrivé au col du Swartberg avec ses 1568 mètres d'altitude.

Et hop, de l'autre côté du col, un peu plus haut à 1575 mètres d'altitude.

Petite marche pour se dégourdir les jambes.

Le Swartberg fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2004.

Nous voici à Oudtshoorn, la ville principale de la région, située à une heure de la côte. Nous avons trouvé une sympathique maison sur Airbnb pour les deux prochaines nuits.

Mercredi8novembre

Oudtshoorn est connue comme la capitale mondiale de l'autruche en raison de son industrie d'élevage d'autruches qui est l'une des plus importantes au monde. Environ 200 000 autruches sont élevées sur près de 500 fermes. Nous voici donc dans l'une d'elles, à Cango Ostrich Farm que nous allons visiter avec l'une des employées de la ferme.

Petite exposition sur le thème de l'autruche avec notamment son cuir reconnaissable à ses picots ou perles, marques laissées par les plumes de l'oiseau.

Et ici, un échantillon de ce qui peut être retrouvé dans l'estomac de ce grand oiseau...   Le gravier et les cailloux lui permettent de mieux broyer ce qu'elle ingère. Mais l'autruche n'est pas très regardante sur ce qu'elle ramasse avec son bec, tout y passe, animaux comme plastiques...

L'intérieur de l'oeuf visible grâce à une ampoule placée derrière. L'oeuf peut peser entre 1,2 et 1,8 kilo.

Seulement deux doigts finissent la patte de l'autruche, le gros doigt se termine par une énorme griffe, sa meilleure arme de défense contre ses prédateurs.

Gros bec, mais capable de manger dans ma main sans me blesser.  

Une sous-espèce à cou bleu.

Démonstration de parade nuptiale pour impressionner le touristus mâlus ou femellus...  

Gare à vous si l'autruche vous attaque, sa griffure pourrait vous être fatale...  

"Massage du cou" dispensé généreusement par plusieurs autruches en échange de quelques graines de maïs...

Et démonstration de la solidité des oeufs pouvant supporter notre poids...  

Suite du programme avec la visite de la grotte Cango.

La plaque commémorative de la découverte de la grotte le 11 juillet 1780, et inauguré en 1988 par le premier ministre de l'époque.

Jolie interprétation par notre guide d'un Ave Maria profitant de l'acoustique de la grande salle "Van Zyl", du nom de son découvreur.

A droite, l'aiduille de Clé

La salle de Botha magnifiée par les jeux de lumières.

Nous quittons Oudtshoom pour Mossel Bay où le 3 février 1488, a accosté le portugais Bartolomeu Dias, premier navigateur européen à passer par la pointe de l'Afrique.

Le musée autour de Bartolomeu Dias.

A l'intérieur, une réplique de la caravelle ayant mené ici Bartolomeu Dias en contournant le Cap de Bonne Espérance.

Ce que l'Europe connaissait du monde en 1490 après le voyage de Bartolomeu.

En 1988, la réplique de la caravelle est terminée et mise à l'eau pour commémorer les 500 ans du passage par le sud de l'Afrique.

Cet arbre servait de "boîte aux lettres" aux marins de passage pour transmettre un message au navigateur suivant. Placé près d'une source d'eau douce, les marins venaient à coup sûr se désaltérer près de cet arbre. Le message était caché dans une vieille chaussure accrochée à l'arbre, ce qui attirait l'oeil des voyageurs et ainsi la découverte du message.

Swellendam, notre ville-étape pour passer la nuit.

La maison a même son billard !

Demain, nous ferons comme Bartolomeu Dias, nous passerons par le Cap de Bonne Espérance !