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Japon 2019
Hokkaïdo : le lac Mashu et Shiretokogoko
Mercredi30octobre
Japon nous voilà ! Nous nous envolons de Nantes direction Munich, petite escale allemande avant le grand vol vers Osaka, la mégalopole du sud de l'île de Honshu, la plus grande des îles du Japon.
Jeudi31octobre
11 heures après le décollage de Munich, nous nous posons pratiquement sur la mer car l'aéroport de Kansaï est construit sur une île artificielle dans la baie d’Osaka...
L'aéroport de Kansaï avec derrière le pont de 3,7 kilomètres qui rejoint Osaka.
Osaka n'est qu'une escale car notre première semaine se déroule sur une autre île du Japon, plus petite et tout au nord : Honshu. Nous reprenons donc l'avion qui nous emmène à Chitose en 2 heures de vol. Nous arrivons à la nuit tombante et commençons par récupérer notre première voiture de location et rejoindre notre premier hôtel : le "Air Hostel LCC".
L'entrée de l'hôtel où la première des choses à faire, et cela sera toujours le cas, est de troquer nos chaussures pour des claquettes ou autres crocs mises à disposition. C'est le seul hôtel que nous avons réservé depuis la France. Les autres, nous les réserverons soit la veille par internet, soit directement en allant sur place. Le plus efficace sera la réservation sur internet...
L'autre incontournable du pays... Les toilettes japonaises évidemment ! Ce cliché n'en n'est pas un puisqu'elles sont présentes partout où nous sommes allés. Que ce soit dans les lieux publics ou les restaurants, elles sont toujours là !
Une commande pour activer le jet d'eau, un bouton pour les madames et un autre pour la puissance du jet d'eau...
Pour cette première soirée, nous tombons un peu par hasard sur ce restaurant traditionnel. Sa cuisine dite "kaiseki", se compose de plusieurs petits plats servis à l'assiette. Nous avons le droit à une pièce isolée où nous pourrons enchaîner tous nos petits plats choisis grâce aux photos du menu ! Un régal !
Vendredi1ernovembre
Petit déjeuner à se préparer soi-même dans la cuisine commune dans notre hôtel "Air Hostel LCC".
Et c'est parti pour notre road trip sur l'île d'Honshu. Notre véhicule sera une Toyota Sienta... Inconnue en Europe mais toute moderne et bien équipée. Comme vous le remarquez sur la photo, le volant est à droite. En effet, il nous faudra rouler à gauche, une petite contrainte rapidement maîtrisée. Ici, nous ne pratiquerons que des routes de campagnes, pas trop de difficultés donc. Et nous nous fierons pratiquement qu'à notre propre GPS installé sur nos téléphones. Pas besoin de déchiffrer les pancartes en écriture japonaise (les signes kanji). Ouf !
Petit arrêt sur la route qui nous emmène au nord de l'île dans la région du lac Mashu. Les couleurs d'automne sont bien présentes. Cela promet !
Pique-nique sur le parking du Shimizu drive-in...
La route a été plus longue que prévue. Nous arrivons de nuit et sommes très vigilants car nous croisons quelques groupes de biches : des cerfs sika (Cervus nippon).
Nous faisons halte à Teshikaga, petite ville située à proximité du lac Mashu, et choisissons l'hôtel Masyu pour passer la nuit. Après le restaurant traditionnel de la veille, nous allons pouvoir tester les chambres typique en dormant sur des futons. L'hôtel n'est pas tout à fait un Ryokan (les auberges traditionnelles) car il est trop grand pour avoir l'appellation mais il s'en approche. En effet, en plus de ses chambres avec futons, l'hôtel détient un onsen ! Le onsen est l'incontournable du pays. Il s'agit de bains chauds aux rituels bien définis. En effet, il faut s'y baigner entièrement nu et après s'être préalablement entièrement lavé assi sur un tabouret. Mais j'aurais l'occasion d'y revenir plus tard dans mon récit !
Le futon japonais : le matelas traditionnel japonais posé à même le sol avec une unique grosse couette en guise de couverture.
Le dîner du soir nous emmène dans un restaurant de Rāmen, ces grands bols de pâtes plongées dans une soupe de viande ou de poisson.
"Il existe de nombreuses variantes de rāmen, et nombre d'accompagnement possibles. Parmi les plus classiques on retrouve de la viande, souvent du chāshū (porc longuement braisé), des œufs marinés (ajitsuke tamago), sorte d'œufs mollets cuits dans un bouillon de sauce soja, du menma (bambou fermenté), de la ciboule, des champignons noirs, du gari (gingembre mariné), du beurre, du maïs, des nori (algues séchées), de l'ail ou un morceau de narutomaki en forme de spirale (uzumaki), selon la recette." © Wikipedia
Samedi2novembre
La première activité de notre périple japonais sera la plus éprouvante de nos 4 semaines, physiquement parlant. Autant dire que le séjour sera plutôt calme par rapport à d'autres années . Cette randonnée autour du lac va nous emmener en 2h30 au sommet du petit mont Kamui à 857 mètres d'altitude.
Le joli relief vu depuis le parking du site.
Et de l'autre côté, la star de la journée : lac Mashu. "C'est un lac de cratère endoréique dans le caldeira d'un volcan potentiellement actif. Le lac est renommé comme étant l'un des lacs à l'eau la plus transparente au monde." © Wikipedia
Plaque commémorative ? Aucune idée, je n'ai pas trouvé la traduction...
Nous voici au point de départ de la petite marche pour atteindre le petit mont Kamui-Nupuri (l'autre nom du mont Mashu) à 7,2 km de là.
Nous voilà presque à mi-chemin. Nous avons déjà parcourus 3,1 km, il nous reste 4,1 km pour atteindre le mont Mashu.
Le temps est parfait. Soleil à perte de vue et température très fraîche mais très agréable pour une randonnée.
Beau paysage avec le doux relief vallonné prenant par touche les couleurs de l'automne.
Et voilà, 2h30 après nous sommes à 857 mètres au sommet du mont Mashu et sa superbe vue sur le lac éponyme.
Et hop, c'est pas le tout de monter ici mais il faut penser à redescendre... 2 heures douloureuses à arpenter les pentes de cette caldeira. Peut-être un peu violent pour une première journée. Mon dos saura me le rappeler dans quelques jours...
Après ces 5 heures de marche, nous enchaînons avec un autre site où des colonnes de fumées s'échappent du sol. Nous sommes devant les fumerolles du mont Io Zan.
Les monticules jaunes se forme au fil du temps au niveau du sol où les vapeurs de sulfure d’hydrogène viennent s'oxyder au contact de l'air et retomber en particules de soufre.
Les solfatares grandissent en "fractales" sous forme de fines aiguilles.
Nous laissons les solfatares pour rejoindre le prochain Café indiqué sur notre navigateur GPS. Sur le chemin menant au débiteur de boissons chaudes, nous croisons la route du Dieu Inari, oui messieurs dames, rien moins que ça, le Dieu Inari Gardien des maisons... En effet, le renard, ici roux de son espèce (Vulpes vulpes schrencki) représente sur terre le Dieu Inari que nous croiserons bientôt dans les sanctuaires, sous forme de statue de pierre (également appelée Kitsune). Cette fois-ci, il est bien en chair et en os et nous fait le plaisir de prendre son temps afin que nous puissions ajuster (rapidement quand même) nos appareils photos...
Le café est vraiment servi dans les règles de l'art avec ses petits chocolats, son lait et son verre d'eau...
Devant nous, s'activent des oiseaux qui viennent chercher des graines de tournesol. Cela me donnera l'envie d'installer exactement la même version sur ma terrasse deux mois après...
Cela fait 2 jours que nous sommes au Japon et nous n'avons pas encore mangé de yakitoris !? Chose réparée ce soir au restaurant Namishibuki ! Les yakitoris sont les petites brochettes faites pour être directement mangées avec la bouche et souvent accompagnées d'un bol de riz et d'une sauce soja sucrée ou salée. Succulent tant qu'on sait ce que l'on commande ! En effet, il nous arrivera de tomber sur de la peau ou des crêtes de poulet...
Retour à l'hôtel. Ha oui j'avais oublié, il s'agit d'un capsule hôtel ! He oui, nous enchaînons les particularités du pays. La chambre proposée par l'hôtel se réduit à ces petites boîtes de la taille du matelas. Généralement, une télé agrémente la capsule mais ici nous n'avons droit qu'à la lumière, ce qui n'est déjà pas si mal.
Et de nouveau, l'hôtel est équipé d'un Onsen ! He oui, cet incontournable du Japon. Je vous en rappelle le principe : aller se laver et se baigner dans des eaux naturellement chaudes, et entièrement nu... C'est une pratique totalement normale et naturelle pour les japonais. L'objectif est d'aller se prélasser quelques minutes dans le bassin (l'eau peut dépasser les 40 degrées) mais se faisant, il est impensable de souiller cette eau naturelle, il faut donc méticuleusement se laver entièrement avant d'y rentrer. Cette toilette se fait juste devant le bassin sur un petit tabouret devant un miroir. Tout est fourni, gel douche, shampoing et après-shampoing. Et tout nu, vous vous badigeonnez et rincer avec la douchette plusieurs fois... Très curieux la première fois, surtout avec des inconnus mais finalement cela n'a rien de plus surprenant que des vestiaires de foot... Si ce n'est qu'ici le calme et le silence sont obligatoires !
Onsen signifie "source" en japonais. On peut donc dire que ce bain dans le plus simple appareil, est un retour aux sources !...
Dimanche3novembre
Nouvelle journée qui, comme souvent commence par un passage dans les supérettes, autres incontournables du pays. Nous tournerons autour de 3 magasins principalement : les 7/11 ("Seven/Eleven"), les Familymart et les Dawson. Nous voici donc devant un 7/11 où nous faisons de petits achats pour pique-niquer le midi. Les magasins proposent même des yakitoris tout chaud.
Au bout de la falaise, le phare de Furepe.
La roche de la falaise trahit le passé volcanique du site. Le corbeau à gros bec (Corvus macrorhynchos) qui nous observe du coin de l'oeil ne me contredira certainement pas...
Le site suivant nous plongent dans les "Sasa nipponica", ces bambous rasant. Nous sommes dans le Shiretoko National Park.
Shiretoko Goko est composé de 5 lacs (goko veut dire cinq) que l'on contourne les uns après les autres, croisant entre autres volatiles des cygnes chanteurs (Cygnus cygnus).
Le parcours se termine par un long ponton surélevé au-dessus d'un lac non pas d'eau mais de Sasa nipponica...
Toute la péninsule de Shiretoko est inscrite au patrimoine de l'Unesco depuis 2005, notamment pour sa faune et sa flore particulièrement fournies.
De nouveau, un corbeau à gros bec (Corvus macrorhynchos) vient faire son curieux et essayer d’impressionner les badauds qui terminent leur marche exploratrice...
"Au Japon, les corbeaux sauvages sont considérés comme un fléau car ils ont appris à ouvrir les sacs à ordure (dont ils utilisent parfois les fils de fermeture pour les intégrer dans leurs nids)." © Wikipedia
Nous quittons les cinq lacs et croisons, en échange, cinq cerfs Skia (Cervus nippon). Ce cervidé puise ses origines dans la région (d'où son nom latin), notamment dans la péninsule de Shiretoko où ils sont très nombreux.
Ce cerf mâle possède 8 cors à son arc... du moins à ses bois. C'est le nombre de "branches" qui composent son andouiller... He oui, c'est également le nom donné à ses ramifications qui ornent son crâne...
Non loin de la ville coulent deux petites chutes d'eau. Ici, celles de Sandan falls.
Et ici, celle nommée Oshinkoshin waterfall.
L'attention doit être toujours être accrue en voiture dans la péninsule. Les cervidés cherchent leur nourriture sans faire cas des chemins bitumés...
Les dos légèrement tachetés de blanc le sont bien moins que leurs immaculés postérieurs...
Un peu plus loin, nous voilà tout à coup saisis, impressionnés par la présence discrète mais néanmoins majestueuse de ce qui semble être le monarque du coin... Si le lion est le roi de la jungle, le cerf est clairement celui de la forêt...
Retour au onsen de la veille. Rien de tel pour se détendre et se remettre d'une journée bien remplie. Avant d'aller consciencieusement se laver, il faut laisser tous ses vêtements dans les paniers prévus à cet effet dans la pièce attenante.
La vue d'ensemble du onsen avec ses 8 douchettes et le bassin donnant sur l'extérieur végétalisé. Au milieu du carrelage, les tabourets empilés qu'il faut prendre avant de s'installer devant les miroirs où sont mis à disposition du savon liquide, un shampoing et un après-shampoing.
Nous avons changé d'hôtel car souvenez-vous, nous étions en capsule. Nous préférons donc revenir aux classiques lits de l’hôtel Iruka. Une cafétaria est à disposition où nous pouvons dévorer nos derniers achats du 7/11 de la ville...
De gauche à droite : des petits pois déshydratés au wasabi (le condiment vert japonais aussi puissant que notre moutarde), les classiques et incontournables maki (du riz enroulés dans des feuilles d'algue avec en son centre, des légumes ou du poisson), et enfin, de la viande de bœuf séchée.
Pour les plus curieux, vous aurez remarqué le prix des 12 makis : 280 yens soient environs 2,40 euros. Prix abordable, bien plus que dans les restaurants du pays, c'est pourquoi nous abuserons sans compter des supérettes japonaises !